Le D440 Festival, quand 16 jeunes musiciens du Conservatoire de Paris vont à la rencontre du public auvergnat
D440 Festival. Voilà un nom qui semble bien mystérieux aux néophytes en musique (dont l’auteure de ces lignes fait partie) pour qui cela ressemble à un numéro de route départementale. Il n’en est rien bien sûr. Ici, le D majuscule correspond à celui du mot diapason. Quid du nombre ? Il désigne une fréquence. En effet, le “la” que l’on donne quand on fait vibrer un diapason produit une fréquence de 440 hertz. C’est ce qui permet aux musiciens d’accorder leurs instruments (et pour ceux qui s’en souviennent, c’est aussi la tonalité que l’on entendait quand on décrochait un téléphone fixe).
Une troupe de copains musiciens
Derrière ce tout jeune festival de musique classique se cache seize musiciens et musiciennes de moins de 25 ans. La plupart se sont rencontrés pendant leurs études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Réunis au sein de l’association Diapassion 440, Ils représentent tous les instruments de l'orchestre, des cordes aux vents en passant par les cuivres. Leur ambition ? Sortir la musique classique des grandes villes, la rendre accessible tant au niveau géographique qu’économique.
Diversité et gratuité
Proposés jusqu'au 12 août dans seize communes du massif du Sancy dans le département du Puy-de-Dôme (Auvergne), les 21 concerts sont donc tous gratuits. Musiques autour du thème de la nuit, musiques hispaniques, sacrées, contes (dont le célèbre Pierre et le loup), ateliers découverte, concerts dédiés aux instruments à cordes ou à la trompette, exploration du spleen et de la mélancolie à travers des œuvres de Satie et Schubert... La variété est à l’honneur pour toucher un maximum de sensibilités et montrer que chacun peut trouver sa propore porte d’entrée vers la musique classique.
Eglise, parc, kiosque, complexe sportif, place de village... tous les lieux sont bons pour se produire mais aussi pour “désacraliser ce milieu de la musique classique et ces œuvres" souligne Celio Torina, violoniste et étudiant en dernière année au Conservatoire national supérieur de musique de Paris.
Une désacralisation qui passe aussi par la gastronomie. Grâce à un partenariat avec des producteurs, chaque concert est suivi d’une rencontre avec dégustation de spécialités locales (fromage, charcuterie, vin, bière...). Une autre façon de briser la glace et de se mettre au diapason du public.
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