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L'Orchestre de Picardie prépare une soirée de génies avec Bach et Beethoven au programme

Beethoven et Bach seront au programme les 24 et 25 mars d’un concert intitulé Les Hommes et les Dieux proposé par l’Orchestre de Picardie à Abbeville puis Saint-Quentin. Les répétitions sont l’occasion d'avoir un avant-goût de cette soirée qui réunit deux génies de la musique.

Chrystel Chabert

France Télévisions - Rédaction Culture

Publié le 19/03/2022 17:35

Temps de lecture : 2min

"Deux chefs d’œuvre d’une différence totale !". C’est ainsi qu’Arie van Beek qualifie les deux compositions retenues pour ce concert Les Hommes et les Dieux. D’un côté, la Symphonie n°5 de Ludwig van Beethoven; de l’autre, la Cantate BWV 201 de Johann Sebastian Bach. Le public pourra les découvrir le 24 mars au Théâtre Municipal d’Abbeville et le 25 mars 2022 au Théâtre Jean Vilard de Saint-Quentin dans l’Aisne.

Répétition Orchestre de Picardie Bach {} (FTR)

Une symphonie politique

"Tout le monde connaît la 5e Symphonie et son “pa pa pa pan” explique celui qui est depuis 2011 directeur musical de l'Orchestre de Picardie. "C’est la seule symphonie de Beethoven qui soit vraiment politique. Le premier mouvement parle de la suppression d’un dictateur. Le 2e, est une prière pour la paix, le 3e réunit les deux premiers pour aller vers le 4e mouvement qui est la liberté".

Cantate profane

Quant à la deuxième partie du concert, elle est consacrée à la Cantate BWV 201, une des rares cantates profanes de Bach car la plupart de celles qu’il a composées sont religieuses. Elle évoque le concours de chant qui oppose Pan, patron des bergers, gardien de leur troupeaux, et Apollon, dieu de la musique, du chant mais aussi de la beauté. Tous deux veulent séduire les nymphes. Apollon gagne mais Midas, roi de Phrygie, conteste cette victoire, prétendant que Pan est le meilleur. Très désappointé, Apollon fait pousser des oreilles d’âne sur la tête de Midas.

Sous la direction d’Arie van Beek, trente-sept musiciens et six solistes feront vivre cette controverse mythologique qui a "permis à Bach d’écrire sans doute son œuvre la plus proche d’un véritable opéra".