Concert du Nouvel an 2015 : Zubin Mehta s'amuse et ravit Vienne et le monde
Le chef d'orchestre indien (mais formé en Autriche) Zubin Mehta est entré ce 1er janvier 2015 dans la légende de cette institution de la musique classique qu'est le Concert du Nouvel an, qu'il dirigeait pour la cinquième fois, rejoignant le petit cercle des Willi Boskovsky, Clemens Krauss et Lorin Maazel.
Le concert était diffusé par les télévisions de quelque 90 pays, chez nous en direct par France 2. Culturebox offrait également la possibilité de le voir en direct et maintenant désormais en replay pendant sept jours.
Complicité avec la salle
Zubin Mehta a donné d'emblée la tonalité du spectacle en concluant le premier morceau, intitulé "Mouvement Perpétuel", en se tournant vers la salle en clamant "Et caetera...".
Complicité avec le public, complicité également avec l'orchestre, le Philharmonique de Vienne que Zubin Mehta connaît bien. Cette formation, l'une des plus respectées au monde, a la particularité d'être administrée par ses propres musiciens qui choisissent notamment leur chef d'orchestre.
Hommage au savoir
Sous les ors du Musikverein, le programme était composé comme d'habitude des valses, polkas, galops et marches de Johann Strauss père (1804-1849) et de ses trois fils Johann (1825-1899), Joseph (1827-1870) et Edouard (1835-1916), ce dernier étant particulièrement mis à l'honneur cette année. Il rendait hommage au savoir, en célébrant les 650 ans de la fondation de l'université de Vienne et les 200 ans de l'université technique.
Le 75e concert du Nouvel an commémorait également les 150 ans du Ring, le monumental boulevard circulaire bordant le coeur historique de Vienne, la ville aux près de 10.000 places de concert classique mises en vente chaque soir.
Concert au champagne et confettis
Le Philharmonique de Vienne a joué notamment une polka rapide "En vapeur", et des morceaux intitulés "Accélérations", "Polka électro-magnétique", ou encore la "Valse des étudiants".
Quand est venu le tour du "Champagner-Galopp", le maestro Mehta a levé un "Prosit" avec les musiciens. Même humeur festive lorsque, avant l'incontournable "Beau Danube bleu", la plus célèbre des valses de Johann Strauss fils, il a interprété l'énergique "Explosion-Polka" s'achevant effectivement par une explosion... de confettis.
On a pu alors entonner le traditionnel finale, et le public battre des mains la mesure de "La marche de Radetzky" de Johann Strauss père. Zubin Mehta tourne, lui, sa baguette vers la salle.
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