Une voix de ténor, un physique de crooner. Il y a 50 ans, Mike Brant prenait d’assaut les hit-parades pour ne plus les quitter pendant cinq courtes années, avant de mettre fin à sa carrière et à sa vie. Il était épuisé par le métier.Mike Brant apprend à chanter en phonétiqueÀ la fin des années 60, le jeune chanteur israélien est repéré lors d’un concert en Iran par Sylvie Vartan et son secrétaire Carlos. Invité à Paris, il se produit en cabaret à Saint-Germain-des-Prés. Le directeur artistique de Johnny Hallyday, Jean Renard, va bientôt en faire une star : "Si ce mec chante comme il est beau, ça va faire un carton. Je mets au piano, do mineur et bim, il me fait Summertime". Patiemment, Jean Renard va apprendre à Mike à chanter en phonétique car il n’est pas francophone, et l’artiste est même un peu hors norme pour son époque. "Il a de la voix, il chante sur de la variété française, ce n’est pas tellement d’actualité, semi-lyrique, semi-variété, donc Jean prend un risque, et ça paie", raconte Yona Brant, nièce de Mike Brant.