Le chanteur Christophe est mort à 74 ans des suites d'un emphysème, une maladie pulmonaire
Il avait été hospitalisé et admis en réanimation le 26 mars dans un hôpital parisien, avant d'être transféré à Brest.
Ses "mots bleus" resteront dans les mémoires. Le chanteur Christophe est mort, jeudi 16 avril, des suites d'une maladie pulmonaire, a annoncé son épouse à l'AFP dans la nuit de jeudi à vendredi. L'interprète d'Aline, entre autres classiques de la chanson française, avait 74 ans.
"Christophe est parti. Malgré le dévouement sans faille des équipes soignantes, ses forces l'ont abandonné", écrivent son épouse Véronique et sa fille Lucie dans un texte transmis à l'APF.
Aujourd'hui, les mots se lézardent... Et tous les longs discours sont bel et bien futiles.
Véronique et Lucie Bevilacquaà l'AFP
Daniel Bevilacqua, de son vrai nom, avait été hospitalisé et admis en réanimation le 26 mars dans un hôpital parisien, avant d'être transféré à Brest. Selon Véronique Bevilacqua, son épouse, il a succombé à un "emphysème", une malade pulmonaire. En mars, son agent avait évoqué une "insuffisance respiratoire" mais n'avait pas confirmé une affirmation du Parisien selon laquelle il avait été testé positif au Covid-19. Sa famille n'a jamais fait mention du coronavirus dans ses communiqués.
"C'était un couturier de la chanson"
Christophe avait une première fois connu le succès avec Aline, un de ses premiers morceaux, tube instantané en 1965 en pleine vague yéyé. Collaborant avec Jean-Michel Jarre, alors jeune parolier, il a produit coup sur coup en 1973 et 1974 deux de ses albums majeurs, Les Paradis perdus et Les Mots bleus, et leurs inoubliables morceaux titres.
C'était plus qu'un chanteur, c'était un couturier de la chanson. On ne peut pas lui dire au revoir à cause de ce putain de virus.
Jean-Michel Jarreà l'AFP
Après une période quasi-blanche dans les années 1980 et 1990, Christophe était revenu à la musique, sortant cinq albums originaux entre 1996 et 2016, date de la sortie des Vestiges du chaos, son dernier disque. "Avec la disparition de Christophe, la chanson française perd une part de son âme, mais le bleu doux-amer de ses chansons est indélébile", a salué le ministre de la Culture, Franck Riester, sur Twitter.
Ses mots, ses mélodies et sa voix nous ont transportés, nous ont émus. Avec la disparition de Christophe, la chanson française perd une part de son âme, mais le bleu doux-amer de ses chansons est indélébile.
— Franck Riester (@franckriester) April 17, 2020
Je pense à sa femme et à sa fille. pic.twitter.com/AJUIr4peSk
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