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Interview Eddy Mitchell : Johnny, l'Amérique, et l'hommage de "sa tribu"

Il fait swinguer la chanson française au son du rock depuis plus de 50 ans, Eddy Mitchell revient avec le second volume de son album de reprises en duo. Une "Même tribu" qui réunit d'autres coups de coeur de l'artiste, de Véronique Sanson à Juliette Armanet ou encore Thomas Dutronc et Calogero. Invité de Laurent Delahousse, "La vieille canaille" revient sur tout ce qui a marqué sa carrière.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Eddy Mitchell invité sur le plateau de France 2 pour le deuxième volet de "Même tribu"
 (France 2 / Culturebox)

Après un premier volume fin 2017 couronné de succès, Eddy Mitchell et sa "Même tribu" (Polydor) sont de retour pour le volume 2. Un nouveau casting d’artistes prestigieux s’est joint à lui, pour revisiter en duo certains de ses plus grands standards. Invité sur le plateau du magazine "20h30, le dimanche", le crooner évoque ce plaisir de partager avec ceux qui font la chanson française d'aujourd'hui. Thomas Dutronc, Juliette Armanet mais aussi l'imitateur Laurent Gerra, ils ont tous plongé dans le grand bain. Il est rejoint en fin d'émission par la nouvelle voix de la soul française : Kimberose qui interprète en live le titre "Sorry". 

Mon ami Johnny

Sur le premier volume d'une "Même tribu", Eddy Mitchell avait invité son ami de toujours, Johnny Hallyday, à chanter un morceau en duo. Le Taulier avait choisi le titre "C'est un rockeur".  "Il a été adorable, bien sûr. Moi, j'étais un peu embêté parce que j'étais à Burbank et lui à Pasadena. Et il n'arrêtait pas de me dire : 'Mais pourquoi t'enregistres pas à côté de chez moi ?', et je lui disais 'Parce que c'est comme ça'. Bon, finalement il a mis deux heures pour arriver, deux pour repartir, pour rester dix minutes en studio, a-t-il expliqué. C'est vraiment une grande preuve d'amitié", se souvient-il.
Six mois après la disparition de son frère de rock, il se souvient de leur première rencontre. Ils ont quatorze et quinze ans respectivement (Eddy est l'ainé), ils se retrouvent dans une surprise party et Johnny tente de lui piquer ses disques. "On s'est un peu chahuté, mais au final je suis allé chez lui pour voir ses disques de pressage américains", raconte-t-il. Un début d'amitié un peu chaotique mais finalement rattrapé par la passion de la musique. "On était des frangins, on était une vraie famille", dit-il avec émotion.
Johnny Hallyday Eddy Mitchell archives de 1986
 (BENAROCH/SIPA)

Une vielle canaille de Belleville

Il est né Claude Moine en 1942 dans le quartier de Belleville, mais pour monter sur scène il choisit un nom un plus rock'n'roll, celui d'Eddy Mitchell. Une carrure impressionnante, une voix de crooner américain, une immédiate présence scénique le propulsent sous les projecteurs dès le plus jeune âge. De "Schmoll" à la "Vieille Canaille", Monsieur Eddy n'a jamais failli. En 2011, il offre à son public une dernière tournée sous le signe de l'au revoir. Aujourd'hui c'est en studio qu'il revient, avec ses vieux potes (Julien Clerc, Christophe, Jacques Dutronc ou Souchon) et avec les petits jeunes, dont Juliette Armanet qui chante "Couleur menthe à l'eau". Une amitié et une transmission qu'il a toujours placées au centre de ses relations.

Le mythe américain

Interrogé par Thomas Dutronc sur la machine à remonter le temps, le musicien assure qu'il n'a pas de regrets, mais qu'il aurait "voulu assister au tournage de 'La chevauchée fantastique'". Un vrai film américain avec John Wayne, un héros valeureux comme il aimait les présenter lors de son émission "La dernière séance". Mais aujourd'hui, cette Amérique élevée au pouvoir des armes est selon lui une horreur. "Je ne comprends pas Clint Eastwood", déclare-t-il. Il préfère rester sur le doux souvenir d'une Marylin ou d'un Gary Cooper. 

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