Cet article date de plus de six ans.

Bénabar, un "optimiste mais sans naïveté" pour "Le début de la suite"

Publié
Temps de lecture : 3min
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Après quatre ans d’absence, Bénabar revient avec un nouvel album, "Le début de la suite". À travers 12 chansons, on retrouve sa patte, cette façon de raconter les petits chaos de la vie quotidienne mais avec une pointe d’optimisme. Une légèreté assez nouvelle chez lui et qu’il a évoquée sur France 2, dans le journal de 20H Laurent Delahousse samedi soir.

En 1997, Bénabar sortait son premier album "La p’tite monnaie", un opus à la destinée confidentielle. Vingt ans plus tard, Bruno Nicolini (son vrai nom) affiche 3 millions de disques vendus, 3 Victoires de la musique et des titres qui sont devenus incontournables : "Le dîner" (2005), "L’effet papillon" (2008), "Politiquement correct" (2011)... Chacun de ses albums a connu le succès, exception faite de "Inspiré de faits réels" sorti en 2014. Cet échec a marqué peut-être, pour le chanteur, la fin d’un cycle personnel et la nécessité d’en imaginer un autre. 

 
Sur son site officiel, Bénabar raconte comment "Bruno a dû réinventer Bénabar" et prendre trois ans "pour se retrouver face à l’esquisse d’un acceptable nouveau projet". La rencontre avec Marck Daumail, musicien du groupe Cocoon a été déterminante. C’est lui qui, côté mélodies, a amené un son plus folk et une pointe d’électro.

" La petite vendeuse", mascotte de l'album

Coté textes, Bénabar garde sa patte, cette façon de parler de ces anonymes qu’on croise tous (à commencer par soi parfois) : "La petite vendeuse" dont est amoureux, "Le jeune vigile" (deux personnages et deux histoires qui se répondent sur l’album et dans un clip). "La petite vendeuse, je l’ai vraiment rencontrée", raconte Bénabar. "Elle fumait sa clope derrière les Galeries Lafayette... C’est un personnage important, elle est devenue la mascotte de l’album." 

"Vieillir n'est pas un problème"

Le 16 juin prochain, Bénabar aura 49 ans. Difficile à croire quand on voit sa silhouette affûtée (peut-être le résultat d’une pratique intensive de la course à pied qu’il évoque d’ailleurs dans le titre "Le Marathonien") et son allure juvénile dans "Feu de joie", le premier single extrait du nouvel album. "Le temps qui passe, ce n’est pas quelque chose qui m’inquiète. Le fait de vieillir n’est pas un problème. Par contre, c’est à nous de lutter pour bien vieillir."

"Moins de plaintes et de pessimisme"

L’album tranche aussi avec ses précédents opus en affichant davantage d'optimisme : "Ce n’était pas une volonté de départ", explique Bénabar, "mais on s’est rendu compte en travaillant sur les chansons qu’elles parlaient d’avenir, de volonté d’être optimiste, mais sans naïveté, sans occulter les réalités et la dureté du monde [...] Il faut savoir ne pas être complaisant avec soi-même, savoir qu’on n’est pas toujours au niveau. Mais je veux faire partie de ceux qui tirent les choses vers le haut", confie le chanteur. 

Bénarbar évoque ainsi les enfants des hôpitaux dans "Chevaliers sans armure", les liens entre passé et présent dans "Brève et approximative histoire de France", les inconscients de la route avec "Chauffard" ou encore les réflexions d’un homme au milieu de sa vie avec "Le Destin"...

La tournée fin 2018

Le 3 octobre, un autre début de la suite commencera pour Bénabar avec le début de sa tournée qui s’arrêtera au Grand Rex à partir du 7 au 10 novembre (les dates à retrouver ici). Entre-temps, il devrait revenir devant la caméra, le temps d’un tournage durant l’été 2018.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.