“Aux îles fortunées” : Kaori invite au voyage sur son premier album
Des chansons françaises du bout du monde, par deux guitaristes-chanteurs venus de Nouvelle-Calédonie (océan Pacifique). C’est la promesse de "Aux îles fortunées", un premier album enregistré à Colombes en 2016 par deux acolytes venus de Nouméa qui forment le duo Kaori.
Une invitation au voyage : s’épanouir au-delà des frontières
Thierry Folcher est le compositeur et le chanteur du duo. Alexis Diawari joue de la guitare. Le premier a découvert qu’il était descendant de bagnard, le second a grandi dans une tribu Kanak et a été marin. À ces intrigantes racines s’ajoute une passion pour la musique qui s’épanouit aujourd'hui dans ce premier disque, dont la production et les arrangements sont signés par Lionel Gaillardin (Benjamin Biolay, Keren Ann, Lisa Portelli). Sur la pochette, des images en noir et blanc se glissent sur la couleur des paysages néo-calédoniens. Le logo à lui seul est un symbole : un arbre kaori, aux longues racines et aux branches qui s’étirent vers le ciel et, par-dessus, une portée de musique. Les deux complices fondent leur musique sur leur passé et leurs racines néo-calédoniennes, mais comptent bien l’étendre à des horizons plus larges. Résultat, un premier disque atypique qui invite à voyager : "Aux îles fortunées".Des influences multiples revendiquées
Sur Facebook, ils disent aimer Eric Clapton, Marcel Dadi, Wes Montgomery, Norah Jones, Al di Meola. Des influences variées qui les ont sans doute inspirés, de la guitare pointue au velouté de la voix. La musique de Kaori, c’est donc un savant mélange de genres, blues, rock, reggae ou bossa nova. L’instrumental est travaillé, les paroles soignées, leur poésie se mélange aux rythmes doux des percussions.L’album s’ouvre sur "La fille du geôlier", de la guitare, des cuivres, des paroles qui donnent des envies d’évasion, sans doute inspirées de l’histoire du compositeur. Les chansons de Kaori ont des accents chauds, un souffle venu d’ailleurs, comme une signature voulue jusque dans les titres ("Il fait si chaud", "Sacré soleil"...)
Dans "Mon pays c’est ici", on reconnaît ici et là des notes qui rappellent l’"Auvergnat" de Georges Brassens, quand la douceur de la voix fait plutôt songer à Laurent Voulzy. La comparaison s’arrête là mais suffit à rappeler que la musique de Kaori s'inscrit aussi dans un héritage de chanson française, avec des paroles poétiques et un style particulier.
Changement de registre dans "On joue du blues", dont le titre parle de lui-même. La voix se fait plus grave, le rythme plus soutenu :
Avec "Aux îles fortunées", Kaori livre un album intemporel, onze chansons d’évasion dont l’originalité réside tantôt dans la mélodie tantôt dans l’écriture, entre l'agilité de la guitare, la douceur, et la poésie. Leur volonté était de faire voyager leur musique à travers le monde, elle fait aussi voyager ceux qui l’écoutent.
Kaori "Aux îles fortunées"
Kaori est à Paris pour une série de concerts :
- le 19 janvier en Showcase 100% acoustique au Pavillon des Canaux : à partir de 19h, entrée libre
- le 9 février à la Maison de la Nouvelle-Calédonie, à 20h30 : le duo sera accompagné de 5 musiciens
Cliquez ici pour avoir un aperçu de leur album
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