"C’est magique et mystérieux" : à Padirac, répétitions à 103 mètres sous terre avant la Fête de la musique

La Fête de la musique a lieu jeudi 21 juin et si l’on comptera plusieurs milliers de traditionnels concerts dans les bars ou dans les rues de plusieurs villes de France, en Vallée de la Dordogne dans le Lot, le spectacle De Profundis propose d’écouter une chorale à 103 mètres sous terre dans le Gouffre de Padirac. "Vous entendez, on nous attend, on nous appelle !", s’amuse Loïc Pierre, fondateur et directeur artistique du Chœur de Chambre Mikrokosmos, alors que s’élèvent du fond du gouffre les voix des choristes, lors des répétitions mercredi. "C’est un site exceptionnel, poursuit-il. Donc c’est à nous de le rendre encore plus étonnant, mais cette fois-ci par l’entremise des voix."

C’est un labyrinthe, on descend très profondément, on entendra le ruissellement des eaux. Pour les chanteurs, c’est un challenge.

Loïc Pierre, directeur du choeur Mikrokosmos

à franceinfo

Laëtitia de Ménibus-Gravier, la directrice du Gouffre de Padirac, ne pouvait pas manquer le spectacle. "Ce chœur de chant sacré s’applique extraordinairement bien à l’endroit, explique-t-elle. Il y a une acoustique magnifique, ça résonne très bien et cela en fait donc un évènement d’exception", explique-t-elle. 

Les escaliers emmènent au fond du gouffre à 103 mètres sous terre. La déambulation commence sous les galeries humides et les stalactites. Les choristes se mêlent aux visiteurs. La visite se poursuit en barque sur la rivière souterraine dans une ambiance de cathédrale. "C’est magique et mystérieux, confie Dominique, époustouflée.

Nous étions dans la pénombre et nous entendions au loin les échos qui appelaient, c’était génial !

Dominique, une spectatrice

à franceinfo

Pendant une heure, la chorale a cappella enveloppe le public venu des quatre coins du monde. "C’est une acoustique assez incroyable, s’enthousiasme Félix, un des chanteurs. On a toute la place qu’il faut, au centre de la Terre. J’aime beaucoup l’idée de l’itinérance, le fait qu’on chante en déplacements." Béatrice, choriste elle-aussi, apprécie aussi le rapport avec le public, "totalement repensé" pour l'occasion. 

Monique, une spectatrice, confie qu'elle n'a plus envie de remonter à la surface. "On a l’impression d’arriver au Paradis, il y a quelque chose de magique. C’était vraiment un cheminement lors duquel nous étions tous ensemble. Il y avait une communion avec les voix. On était bien. C’était super", conclut-t-elle