Beyoncé, plagieuse en série ?
La star américaine est accusée de plagiat par une chanteuse hongroise. Mais c'est loin d'être la première fois qu'on reproche à Beyoncé de s'être un peu trop inspiré des œuvres d'autres artistes.
Voilà qui n'est pas très glorieux pour "Queen B". Une chanteuse hongroise issue de la communauté rom a porté plainte, en décembre, contre Beyoncé, qu'elle accuse de plagiat. Monika Juhasz Miczura, dont le nom de scène est Mitsou, affirme que la chanteuse a samplé sa voix sans son autorisation pour son tube interplanétaire Drunk in Love. C'est loin d'être la première fois que des artistes reprochent à Beyoncé de s'être un peu trop inspirée de leurs œuvres. La reine du R'n'B serait-elle aussi la reine du plagiat ?
La mélodie d'intro de "Drunk in Love"
Le tube planétaire s'ouvre avec une mélodie aux sonorités d'Europe de l'Est. Chantée a capella, elle s'estompe peu à peu pour laisser place au rythme dance et à la voix de Beyoncé. La chanteuse Mitsou affirme que cette intro a été tirée d'une de ses chansons, Bajba, Bajba Pelem, enregistrée en 1995 avec son groupe Ando drom.
La chanteuse hongroise accuse Beyoncé d'avoir utilisé son refrain sans sa permission. La plainte ne fixe pas de montant de dédommagement, mais Mitsou, qui évoque une "détresse émotionnelle", affirme que sa voix apparaît dans 29 % du tube.
La chanson traditionnelle rom raconte "la perte d'espoir lorsqu'une personne ne peut plus faire confiance à personne d'autre qu'à sa mère ou à Dieu", explique Mitsou, alors que dans Drunk in Love, la chanteuse Beyoncé et son mari, le rappeur Jay-Z, célèbrent leur euphorie sexuelle.
Le clip de "Countdown"
Queen B ne mériterait pas son titre sans les nombreuses chorégraphies de ses clips. Celle de Countdown, l'un des principaux succès de son quatrième album sorti en 2011, rappelle un peu trop les spectacles de la danseuse flamande Anne Teresa de Keermaeker. Des internautes se sont même amusés à comparer les deux performances.
Le décor, la mise en scène, la tenue, les gestes : tous les éléments du clip semblent avoir été copiés sur deux spectacles de la chorégraphe. Il reprend de nombreux éléments du film Rosas danse Rosas, de Thierry De Mey, sorti en 1997, et du spectacle Achterland (1994). La chorégraphe voulait d'abord attaquer Beyoncé avant de se rétracter après que la chanteuse a avoué s'être inspirée de son travail, indique Anne Teresa de Keermaeker dans un post de blog. Son avocat a tout de même demandé que le clip de Countdown ne soit plus diffusé sans son autorisation.
La performance aux Billboard Awards 2011
Comme pour chacun de ses shows lors de cérémonies musicales, Beyoncé a vu les choses en grand pour sa performance aux Billboard Awards 2011. Devant un écran géant, la star offre un spectacle visuel et sonore étonnant. Le problème ? Plusieurs images et éléments de mise en scène rappellent un spectacle de l'artiste italienne Lorella Cuccarini, réalisé un an plus tôt. La preuve en vidéo.
Là encore, Beyoncé s'en sort en avouant s'être "inspirée" de la star italienne. "Mon artiste maquilleur m'a montré la performance de Lorella Cuccarini il y a un an, et ça m'a tellement inspirée, explique Beyoncé selon le NY Daily News (en anglais). J'ai ensuite rencontré les gens qui ont travaillé dessus (..) Je remercie Dieu que YouTube existe, sinon je n'aurais jamais pu voir quelque chose de si inspirant."
Plusieurs autres chansons
La chanteuse a déjà été attaquée plusieurs fois en justice pour avoir eu recours au plagiat dans ses chansons. En 2005, la chanteuse américaine Jennifer Armour accuse Beyoncé de lui avoir volé ses paroles pour son tube Baby Boy. La chanteuse est mise hors de cause par la justice un an plus tard, indique USA Today (en anglais).
Rebelote en novembre 2014, quand le choriste Ahmal Javon Lane a accusé Queen B d'avoir d'avoir volé le titre et la mélodie d'une de ses chansons, indique Voici. La chanson de Javon s'appelle XOXO. Celle de Beyoncé, XO. A l'écoute, la ressemblance n'est pas flagrante. Mais ce sera à la justice de trancher. Javon ne demande pas moins de 3 millions de dommages et intérêts.
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