Barack Obama, la politique par la musique

Barack Obama l'a annoncé, sur "demande populaire " selon lui, vendredi dernier. Depuis sa résidence estivale de Martha's Vineyard, le président américain a décidé de partager une playlist très personnelle avec tous ses abonnés sur les nombreux réseaux sociaux qu'il fréquente. Résultat : deux listes de chansons créées sur le site de streaming musical Spotify, intitulées The President's Summer Playlist (Vol. 1 et 2, pour le jour et la nuit).

On y retrouve des choix très américains bien sûr - malgré la présence d'Anglais comme les Rolling Stones ou Florence + The Machine -, mais aussi des choix très éclectiques, du rap à la folk, en passant par la soul et le rock, et même le reggae.

A travers le choix de So Much Trouble In The World , de Bob Marley and the Wailers, Barack Obama se penche par exemple sur les désordres de ce monde, qui vont occuper une bonne partie de sa fin de mandat. Bob Dylan côtoie Frank Sinatra, Al Green ou Mos Def mais dans une Amérique toujours en proie à des problèmes de discrimination, la mise en avant de nombreux artistes noirs, de John Legend à Ray Charles en passant par Lauryn Hill ou encore Stevie Wonder ne doit rien au hasard.

Soutenu par de nombreux artistes depuis son accession à la Maison-Blanche, le président américain ne les oublie pas, accordant notamment une place à la diva Beyoncé, qui avec son mari Jay-Z ne manque pas une occasion de rappeler son engagement - elle avait même chanté lors de son investiture. 

Depuis le début de son premier mandat, lorsqu'il avait dévoilé le contenu de son iPod, Barack Obama a toujours montré qu'il était un président amateur de musique, distillant ici et là des refrains et des messages politiques souvent bien plus forts quand ils sont adressés en chansons. L'un des moments forts de son deuxième mandat restera son émotion en entonnant Amazing Grace le 26 juin dernier, en hommage aux victimes de l'attentat de Charleston, commis par un suprémaciste blanc.