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Willy Rizzo capture « Les instants Chanel » : émouvant !

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
« Les instants Chanel », la dernière exposition du photographe franco-italien Willy Rizzo, décédé en février 2013, est un flash back dans les ateliers de Coco Chanel dans les années 50. Des instants rares à découvrir au travers d’images inédites où l'on voit Gabrielle Chanel lors d'essayages au milieu de ses mannequins et de ses ouvrières. (Studio Willy Rizzo. 12 rue de Verneuil. 7e)

Willy Rizzo

Surnommé le photographe des stars, il avait débuté sa carrière après la seconde guerre mondiale et collaboré avec les plus grandes agences et magazines internationaux
 (Willy Rizzo)
Nommé D.A du magazine Marie-Claire en 1959, il a signé de nombreux reportages de mode pour Vogue. Il a immortalisé la plupart des célébrités pendant plus de 60 ans et s'est même essayé au design mobilier.
 (Willy Rizzo)
Avec la confiance des célébrités, il s'est distingué par des mises en scène inédites. "Notre métier est un perpétuel défi. Lorsqu'on a une heure avec une célébrité, le talent doit être tout de suite au rendez-vous. Il faut dans l'immédiat trouver l'idée, l'accessoire, qui fasse la synthèse de la personnalité", expliquait Willy Rizzo. 
 (Willy Rizzo)
« Chez Chanel, les vendeuses portaient du noir, les ouvrières et les mannequins entre les essayages, la blouse blanche. Et les clientes comme la « patronne », le tailleur en tweed que « Mademoiselle » s’acharnait à appeler « costume », un modèle presque unique, répété, copié, et pourtant toujours différent. Et ça faisait comme une armée, prête à marcher au pas, au moindre désir de son général. Mademoiselle… »  expliquait le photographe.
 (Willy Rizzo)
« Je l’avais connue à la fin des années 40, chez les frères Mille. Dans leur salon de la rue de Varenne, le seul passeport obligatoire était la légèreté. Pour la fermeture de la maison Chanel, par exemple, l’exil en Suisse… on disait les « longues vacances »… Et cela me convenait à moi qui avait suivi le procès de Nuremberg, et avait décidé de toujours préférer les feux d’artifice aux ténèbres » indiquait Willy Rizzo
 (Willy Rizzo)
« Le 5 février 1954, rue Cambon, les grands miroirs ont retrouvé la foule énorme de ceux qu’elle avait invités à son retour. Mademoiselle fit un flop. Elle prépara sa collection d’hiver avec obstination » précise-t-il. 
 (Willy Rizzo)
« Mon premier reportage date du 14 août 1954. Je la découvrais sur son champ de bataille, elle exigeait du silence, de l’obéissance, de la discipline. J’ai eu le privilège de la voir manier ses armes, les ciseaux et les épingles. Et elle assenait les ordres : « enlevez moi ces chichis, simplifiez, dégagez le cou… » se souvient Willy Rizzo.
 (Willy Rizzo)
Je me souviens d’une de ses phrases : « Le malheur, on le créée. Je ne fabrique que du bonheur ! ». Voilà ce qu’elle m’a appris. Comme photographe ou designer. A fabriquer du bonheur » concluait le photographe.
 (Willy Rizzo)
« Les instants Chanel » par Willy Rizzo, jusqu’au 15 mai 2013. Studio Willy Rizzo. 12, rue de Verneuil. 75007 Paris. Du lundi au samedi de 11h à 13h et 14h à 19h.
 (Willy Rizzo)
Coco Chanel (Janvier 1959)
 (Willy Rizzo)

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