Un champ de lin pousse Place des Vosges
40 marques et 150 boutiques déclarent leur flamme à cette fibre végétale européenne. A Paris, rue de Rivoli, la marquise du BHV Marais se pare de 42 lanternes XXL en lin. Là, à l’angle du bâtiment avec la rue des Archives, une affiche géante représente un champ en fleurs. Elle rappelle l’origine de ce lin cultivé entre Caen, Courtrai et Amsterdam dont la France est le 1er producteur mondial.
Philippe Nigro signe deux vitrines de ce grand magasin et y dévoile sa chaise FIELD en composite de lin. Sélectionné dans le casting des Designerbox, sa création, baptisée FABRIC, y est présentée en avant-première. La rue des Francs Bourgeois balise le parcours "J'aime le lin", pavoisée de 48 lanternes en lin pour déboucher sur l'exposition Place des Vosges.
Philippe Nigro : "Le lin c’est d’après moi un matériau qui doit parler de lui et ne pas se faire passer pour autre chose. Le lin produit européen ? Oui, il faut encourager la production locale, c’est un secteur en pleine renaissance, et nous pouvons en être fiers - Les Hipsters ont encouragé la relance ; plus qu’une mode, c’est un retour aux sources essentiel, qu’il faut l'encourager. Je travaille actuellement à la mise au point d’une assise de lin. Mon apprentissage du lin pour la scénographie alimente ce projet, et vice versa. Le lin a pour moi un côté hyper technique très étonnant. Le lin nous rassure pour sa promesse de durabilité - pour la planéte et dans l’armoire".
Du champs de lin aux objets du quotidien
En introduction, un vaste champ de lin rappelle l’origine agricole du lin, fibre textile. Un défi relevé par un groupe d’agriculteurs normands de La Coopérative de Teillage du Plateau du Neubourg et de la Linière du Ressault, avec les conseils techniques d’Arvalis, Institut du Végétal. Ils ont fourni 350 bacs pour reconstituer un champ de lin.L’exposition présente les étapes de la transformation du lin : balles de paille après arrachage, lin peigné avant filature, bobines de fils et rouleaux textiles hauts en couleurs. Un parcours de la plante au tissu qui s’achève par une galerie traversante et foisonnante d’objets du quotidien, dans tous les domaines d’expression du lin, mode, design, sports & loisirs, et composites. Le parti pris : utiliser des matières brutes et des produits finis, jouer sur leur accumulation et leur répétition afin de mettre en évidence la beauté du lin. Un lin durable, engagé, écologique et responsable.
100 000 sachets de graines de lin à semer sont proposés aux visiteurs. L’occasion de végétaliser son balcon, sa terrasse, ses jardinières. L’occasion aussi d’échanger en direct avec les agriculteurs présents venus du Nord et de Normandie.
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