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Sans défiler, des créateurs Belges et Suédois arrivent à nous surprendre
Face à 93 shows inscrits au calendrier de la fashion week parisienne, les créateurs étrangers -qui ne défilent pas- redoublent d'imagination pour mettre en avant leur travail. La Belgique présente un film mettant en scène 18 créateurs d'avant-garde qui travaillent à Anvers, Bruxelles et Gand tandis que la Suède expose une rétro mode et photos tout en organisant des ateliers créatifs.
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Les créateurs Belges d'avant-garde se mettent en scène
Le passé artistique de la Flandre mêlé à un tempérament de défricheur nourrit la créativité des stylistes. Les créateurs y cultivent une modernité bien à eux et les jeunes pousses s’y dévoilent à Anvers et Bruxelles. Le Belge David Carette a réalisé “Ocean of Reflection”, un film mettant en scène 18 créateurs d'avant-garde. En 7 minutes, avec 2 mannequins flamands, il présente le travail de 18 designers qui vivent et travaillent à Anvers, Bruxelles et Gand : Daniel Andresen, Cédric Charlier, Cedric Jacquemyn, a.Knackfuss, Krjst, Jessie Lecomte, Monsieur Maison, Louis-Gabriel Nouchi, Rombaut, Gioia Seghers, Stephan Schneider, Heaven Tanudiredja, Ek Thongprasert, Nico Uytterhaegen, A.F Vandevorst, Jan-Jan Van Essche, Katrien Van Hecke, Dries Van Noten. Depuis l'arrivée des Six d'Anvers sur la scène mode internationale, les stylistes belges sont perçus comme des prescripteurs issus des écoles de l'Académie Royale des Beaux Arts d'Anvers à La Cambre Mode[s] de Bruxelles. Aujourd'hui, une nouvelle génération de talents marque son empreinte. Dries Van Noten, A.F. Vandevorst et Cédric Charlier ont accepté de faire partie du film, soulignant le lien entre trois courants différents de la mode belge. Dans "Ocean of Reflection”, les deux protagonistes -mannequins- sont habillés avec la garde-robe de ces 18 créateurs. Carette utilise la puissance du storytelling ainsi que le charisme de Pauline Van der Cruysse et Matthias Bex pour dévoiler une intrigue se déroulant au à Knokke-le-Zoute en pleine côte flamande. Un road movie impliquant deux individus, le temps d'une nuit sur la plage.
Qu’est-ce qui définit la mode suédoise ?
Quels sont ses aspects caractéristiques ? Peut-on parler d'un véritable "Swedish Fashion Wonder" ? Provenant de "Swedish Fashion 2000-2015" -une rétro sur la mode suédoise exposée cet été au Sven-Harrys Art Museum de Stockholm- une partie des collections des créateurs suédois s'est installé à l'Institut suédois. Au travers de créations avant-gardistes, comme celles de Bea Szenfeld, se dessine une nouvelle approche de la mode par des effets de matière et de volume. De manière décalée, avec humour et extravagance, un imaginaire se révèle par l'aperçu que donnent les créateurs de leur univers si singulier et personnel. L’exposition propose également une deuxième thématique explorée par le biais de la photographie. Une carte blanche « le suédois dans la photographie » est donnée à Johan Sandberg, un des photographes de mode suédois contemporains les plus reconnus. Le lien intime entre illustration et mode suédoise est mis en avant. Sont ainsi exposées les illustratrices de mode à la pointe, Lovisa Burfitt, Cecilia Carlstedt, Tippan Nordén et Liselotte Watkins, qui, chacune avec leur trait de crayon, expriment par leurs oeuvres une empreinte visuelle qui se démarque. Enfin, jusqu'au 12 octobre, un atelier créatif, ouvert au public, accueille chaque semaine un nouveau créateur de mode. Se succèdent ainsi pendant trois semaines les ateliers Illustration avec Lovisa Burfitt, Impression tissus avec Minä Perhonen et Artisanat traditionnel suédois avec Elin Ivre, Gunnel Eriksson et Anne Hjerp. (Institut suédois. 11, rue Payenne. 75003 Paris)
Les showrooms commerciaux, une formule plus traditionnelle
Si pour les créateurs, les défilés sont un excellent moyen de faire découvrir leurs collections, qui vont constituer, pendant la semaine de la mode et les jours suivants, des focus dans les magazines, les sites internet, les télévisions... il ne faut pas oublier que ces shows, qui donnent un aperçu des tendances de la prochaine saison, sont aussi de formidables campagnes publicitaires pour les maisons de luxe. En effet, l'organisation d'un défilé reste moins cher et plus valorisant pour l'image d'une marque qu'une campagne de publicité.
Outre les salons professionnels (comme Première Classe, qui fête son 25e anniversaire avec une exposition de 25 designers qui ont dessiné des pièces uniques aux inspirations 90's, le Tranoi, Capsule) qui permettent aux créateurs d'exposer leurs vêtements et accessoires à coût plus réduit qu'un défilé (pas de location de salles, pas de frais liés à la lumière, au son, au maquillage, au coiffeur, au photographe...), d'autres designers optent pour la formule plus intime du showroom commercial.
Le pays présente alors ses représentants dans un même lieu : New Couture Showroom se consacre aux créateurs de l’Europe de l’Est, China In Paris aux Chinois, Pré Helsinki aux Finlandais, Berlin Showroom aux Allemands, Brazil Beyond aux Brésiliens et Américans in Paris, aux Américains….
Le passé artistique de la Flandre mêlé à un tempérament de défricheur nourrit la créativité des stylistes. Les créateurs y cultivent une modernité bien à eux et les jeunes pousses s’y dévoilent à Anvers et Bruxelles. Le Belge David Carette a réalisé “Ocean of Reflection”, un film mettant en scène 18 créateurs d'avant-garde. En 7 minutes, avec 2 mannequins flamands, il présente le travail de 18 designers qui vivent et travaillent à Anvers, Bruxelles et Gand : Daniel Andresen, Cédric Charlier, Cedric Jacquemyn, a.Knackfuss, Krjst, Jessie Lecomte, Monsieur Maison, Louis-Gabriel Nouchi, Rombaut, Gioia Seghers, Stephan Schneider, Heaven Tanudiredja, Ek Thongprasert, Nico Uytterhaegen, A.F Vandevorst, Jan-Jan Van Essche, Katrien Van Hecke, Dries Van Noten. Depuis l'arrivée des Six d'Anvers sur la scène mode internationale, les stylistes belges sont perçus comme des prescripteurs issus des écoles de l'Académie Royale des Beaux Arts d'Anvers à La Cambre Mode[s] de Bruxelles. Aujourd'hui, une nouvelle génération de talents marque son empreinte. Dries Van Noten, A.F. Vandevorst et Cédric Charlier ont accepté de faire partie du film, soulignant le lien entre trois courants différents de la mode belge. Dans "Ocean of Reflection”, les deux protagonistes -mannequins- sont habillés avec la garde-robe de ces 18 créateurs. Carette utilise la puissance du storytelling ainsi que le charisme de Pauline Van der Cruysse et Matthias Bex pour dévoiler une intrigue se déroulant au à Knokke-le-Zoute en pleine côte flamande. Un road movie impliquant deux individus, le temps d'une nuit sur la plage.
Qu’est-ce qui définit la mode suédoise ?
Quels sont ses aspects caractéristiques ? Peut-on parler d'un véritable "Swedish Fashion Wonder" ? Provenant de "Swedish Fashion 2000-2015" -une rétro sur la mode suédoise exposée cet été au Sven-Harrys Art Museum de Stockholm- une partie des collections des créateurs suédois s'est installé à l'Institut suédois. Au travers de créations avant-gardistes, comme celles de Bea Szenfeld, se dessine une nouvelle approche de la mode par des effets de matière et de volume. De manière décalée, avec humour et extravagance, un imaginaire se révèle par l'aperçu que donnent les créateurs de leur univers si singulier et personnel. L’exposition propose également une deuxième thématique explorée par le biais de la photographie. Une carte blanche « le suédois dans la photographie » est donnée à Johan Sandberg, un des photographes de mode suédois contemporains les plus reconnus. Le lien intime entre illustration et mode suédoise est mis en avant. Sont ainsi exposées les illustratrices de mode à la pointe, Lovisa Burfitt, Cecilia Carlstedt, Tippan Nordén et Liselotte Watkins, qui, chacune avec leur trait de crayon, expriment par leurs oeuvres une empreinte visuelle qui se démarque. Enfin, jusqu'au 12 octobre, un atelier créatif, ouvert au public, accueille chaque semaine un nouveau créateur de mode. Se succèdent ainsi pendant trois semaines les ateliers Illustration avec Lovisa Burfitt, Impression tissus avec Minä Perhonen et Artisanat traditionnel suédois avec Elin Ivre, Gunnel Eriksson et Anne Hjerp. (Institut suédois. 11, rue Payenne. 75003 Paris)
Les showrooms commerciaux, une formule plus traditionnelle
Si pour les créateurs, les défilés sont un excellent moyen de faire découvrir leurs collections, qui vont constituer, pendant la semaine de la mode et les jours suivants, des focus dans les magazines, les sites internet, les télévisions... il ne faut pas oublier que ces shows, qui donnent un aperçu des tendances de la prochaine saison, sont aussi de formidables campagnes publicitaires pour les maisons de luxe. En effet, l'organisation d'un défilé reste moins cher et plus valorisant pour l'image d'une marque qu'une campagne de publicité.
Outre les salons professionnels (comme Première Classe, qui fête son 25e anniversaire avec une exposition de 25 designers qui ont dessiné des pièces uniques aux inspirations 90's, le Tranoi, Capsule) qui permettent aux créateurs d'exposer leurs vêtements et accessoires à coût plus réduit qu'un défilé (pas de location de salles, pas de frais liés à la lumière, au son, au maquillage, au coiffeur, au photographe...), d'autres designers optent pour la formule plus intime du showroom commercial.
Le pays présente alors ses représentants dans un même lieu : New Couture Showroom se consacre aux créateurs de l’Europe de l’Est, China In Paris aux Chinois, Pré Helsinki aux Finlandais, Berlin Showroom aux Allemands, Brazil Beyond aux Brésiliens et Américans in Paris, aux Américains….
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