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"Dalida, la garde-robe de la ville à la scène" : derniers jours de l'exposition à Galliera

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Amoureuse de la mode, Dalida a tout osé : sobre et chic en robes New Look années 50', flamboyante en costumes paillettes et disco années 80', classique et indémodable en Saint Laurent... 30 ans après sa disparition, sa garde-robe se dévoile comme "un journal intime" au Palais Galliera. 110 tenues et des bijoux et chaussures, donation de son frère Orlando, à découvrir jusqu'au 13 août. Emouvant !

Corinne Jeammet

Issues d'une donation d'Orlando, 110 tenues sont exposées ainsi qu'une cinquantaine d'accessoires, bijoux et chaussures. "Dalida a fait sa carrière à Paris, c'est Paris qui l'a lancée", rappelle Orlando. "Il était juste que ces robes soient toutes réunies dans ce temple de la mode, que ce soit un don à la ville de Paris, que cela devienne patrimoine national. Je ne voulais pas que les robes de ma soeur soient dispersées lors d'une vente aux enchères. C'est le plus bel hommage que je puisse faire à Dalida", a-t-il expliqué.
 (Corinne Jeammet)
Cette garde-robe exprime la variété des styles adoptés par la star pendant trente ans, souligne la commissaire de l'exposition, Sandrine Tinturier. "Il y a quelque chose de l'ordre du fétiche dans ses robes, de l'ordre du journal intime, elles racontent une période, et Dalida ne s'en sépare pas", commente-t-elle. La chanteuse, qui "avait un vrai amour du vêtement et une vraie conscience de ce qu'elle pouvait porter", n'hésite pas à remettre plusieurs fois les mêmes habits.
 (Corinne Jeammet)
Le Canadien Robert Carsen, qui a signé la scénographie a voulu "l'appréhender de la manière la plus intime". Dalida était "un personnage très touchant. Dans sa garde-robe, je voulais qu'on puisse la sentir elle", a expliqué le metteur en scène.
 (Corinne Jeammet)
Habillée par les plus grands à la ville comme à la scène, en haute couture ou en prêt-à-porter, Iolanda, Miss Égypte devient Dalida et fait, en 1958, avec Bambino un tabac à Bobino dans une robe bustier rouge signée Jean Dessès. Cette robe accueille le visiteur dans le salon d’honneur mettant en scène ses années de jeunesse. Ces robes de jeune fille à la silhouette marquée par l'influence New Look côtoient des jupes à la taille de guêpe et des robes fifties aux tons pastel qui mettaient en valeur la plastique de la belle brune, couronnée Miss Egypte en 1954 et débarquée peu après à Paris. 
 (Corinne Jeammet)
Dalida incarne la méditerranée, ensoleillée et tragique, au langoureux accent. Taille marquée, hanche et poitrine moulée, épaule dégagée, chute de reins, tout est vertigineux chez elle. 
Si sa garde-robe a suivi les évolutions de la mode, elle est aussi le reflet de son évolution artistique. Au fur et à mesure de sa carrière, Dalila révèle sa sensibilité et sa fragilité. Les rêves de la jeune fille du Caire qui voulait devenir une star de cinéma se réalisent offrant sa beauté aux écrans des salles obscures. 
 (Corinne Jeammet)
A la scène, la star donne des récitals dans de longues robes blanches hiératiques, une silhouette inaugurée par une création de Balmain en Ziberline de soie ivoire. 
 (Corinne Jeammet)
Aux robes de scène en blanc ou noir s'oppose un vestiaire de jour marqué par la mode hippie, avec ses imprimés fleuris et ses inspirations
ethniques.
 (Corinne Jeammet)
Dans la grande galerie, la partie showbiz se déploie : de l’exotique, de la peau, du noir et de l’or... Les tenues sont présentées sur des disques d'or géants qui tournent devant les vidéos de ses plus grands succès. Le plaisir de prendre le temps de réécouter la chanteuse. Voici l'exubérant costume rose de meneuse de revue constitué d'un body noir et d'une cape porté par Dalida pour chanter "Comme disait Mistinguett" en 1980. 
 (Corinne Jeammet)
Ses spectacles deviennent des shows, et Dalida confie ses habits de scène aux costumiers Michel Fresnay et Mine Barral Vergez. 
 (Corinne Jeammet)
Avec la vague disco arrivent les paillettes, comme sur une longue robe bustier argentée signée Loris Azzaro. 
 (Corinne Jeammet)
La galerie ouest abrite des tenues de ville d’une élégance toute parisienne : manteaux et capes, noir et or, cuirs...
 (Corinne Jeammet)
Les années 1980 sont marquées par des tenues très épaulées, en cuir, signées Jean-Claude Jitrois qui disait qu'habiller Dalida "c'est comme habiller les stars pour le Festival de Cannes".
 (Corinne Jeammet)
La salle carrée projette le visiteur dans l’univers du cinéma avec costumes et extraits de sa filmographie. 
 (Corinne Jeammet)
Ici les robes de ses apparitions cinématographiques, dont "Le sixième jour" de Youssef Chahine, sorti quelques mois avant le suicide de la chanteuse, à 54 ans.
 (Corinne Jeammet)
La chanteuse Dalida
 (Bridgeman Images United Archives Roba Archive Max Schweigmann)

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