: En images Pour Christophe Josse, le film de sa collection haute couture automne-hiver 2021-22 est "le passeport de la maison"
Au dernier jour de la semaine de la haute couture parisienne, rencontre avec Christophe Josse, créateur d’une esthétique à la délicate élégance, qui prône une simplicité étudiée et raffinée. A chaque collection, il écrit un chapitre de son histoire mêlant contemporanéité et fastes d’un passé évanoui.
Une saison, un temps nouveau, Christophe Josse invite pour sa collection couture automne-hiver 2021-22 à le suivre "dans la pinacothèque que j'ai dans le crâne. J'y puise des références qui me touchent et qui sont récurrentes. Mes inspirations sont multiples" dit-il avec un sourire avant d'ajouter "De saison en saison, je définis et souligne une histoire qui se précise un peu plus, comme un climat, un décor, une identité de la maison".
Le couturier a tourné le film de sa collection Les diaprures de l'aube au château de Vigny (en travaux), dans le Val d'Oise. "Il est très exaltant de filmer dans cet endroit chargé d'histoire. J'ai retrouvé Lucca, un réalisateur avec lequel j'ai une alchimie. Avec lui, le travail se fait avec harmonie et fluidité". Pour le couturier, qui ne défile pas et présente ses modèles dans son atelier, la vidéo lui sied parfaitement même si le défilé a un charme évident quand les gens y assistent. "Je prends un réel plaisir à partager avec le metteur en scène l'aventure du film. J'ai l'absolue assurance que c'est ce qui valorise et met mieux en lumière la collection. La force du film, c'est que l'émotion transparaît et reste à tout jamais sur l'image. Le film est le passeport de la maison. Ca traverse les frontières, c'est magique".
"L’harmonie seule comme ultime exigence" c'est le défi de Christophe Josse pour cette garde-robe aux belles matières (mohair bouclé, soie, alpaga, cachemire, jersey...). La palette des blancs s'enrichit d'un vieux rose, d'un bleu poudré et de chocolat que viennent ponctuer d'un éclat doré quelques accessoires (boucles d'oreilles, bracelet) dont des sandales serties de métal, et ornées d’un cabochon de verre soufflé inspirées d’un modèle du 14e siècle siégeant sur une cimaise anonyme du British Muséum. "J'aime faire appel à des matières qui ont déjà été portées, qui ont un vécu. C'est le cas des dentelles... Sur ces dentelles anciennes, il y a un travail que l'on ne retrouve plus aujourd'hui : ce sont des points uniques. Le rendu n'est pas le même. C'est ça la couture, quelque chose d'unique !"
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