Maurizio Galante : "La mode n’impose pas des styles de vie, elle raconte des choses qui sont déjà dans l’air"
Coup d’envoi dimanche de la semaine de la haute couture avec 35 défilés automne/hiver jusqu’à jeudi et "une présentation" de Maurizio Galante. Une originalité dans le petit monde très codifié de la haute couture. Franceinfo a rencontré ce couturier hors normes.
La semaine de la haute couture débute dimanche 2 juillet à Paris avec 35 défilés automne/hiver et "une présentation" de Maurizio Galante. Membre de la Fédération française de la haute couture, ce couturier hors normes présentera à Paris "son univers à cheval entre différentes disciplines, explique-t-il, comme la mode, le design, l’architecture d’intérieur et l’art".
Un univers transversal dans une maison de haute couture
L’univers de Maurizio Galante passe par des robes en soie, en satin plissé, tout en volume comme des pétales de fleurs ou des lamelles de champignons. Il y a aussi les objets, des chaises, des rideaux, des lampes et même un timbre. Et puis des rénovations, comme tout récemment l’Hôtel OFF, le premier 4 étoiles flottant sur la Seine. Il faut dire que l’architecture est la formation première de Maurizio Galante. "Je vais dire une chose qui peut paraître un peu étrange, mais je ne fais pas de la mode, explique le créateur. Mes vêtements sont des objets portables, des architectures souples. Le lien entre le design et les vêtements que je fais est très étroit. Quand vous pensez que l’on passe plus de temps avec notre table qu’avec la personne que l’on aime, alors le choix s’impose comme un choix très important."
Les temps changent et la mode suit
Il y a plus de 20 ans que l’Italien Maurizio Galante a choisi la France. Il a même troqué sa nationalité, mais n’a aucun regret et surtout pas de nostalgie. "Aujourd’hui un client n’achète plus une garde-robe entière au début de la saison. Aujourd’hui, un vêtement s’achète pour une occasion" explique le couturier. Et il ajoute : "La notion de haute couture et la qualité restent bien-sûr, c’est fondamental, c’est le pilier, mais ce n’est pas comme avant. Maurizio Galante cite sa mère en exemple qui quand elle choisissait un manteau, c'était pour la vie. "Aujourd’hui, un vêtement on l’achète pour une soirée, et ce n’est pas négatif. La mode répond à des demandes du marché. C’est un miroir de ce qui se passe dans la société", indique le créateur italien.
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