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Madrid : la semaine de la mode espagnole face à la crise
France Télévisions
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Dans une Espagne en plein marasme, le glamour et l'originalité des créations ont illuminé pendant 5 jours les podiums de la semaine de la mode de Madrid. Une trentaine de couturiers espagnols ont redoublé d'imagination pour conquérir de nouveaux marchés.
Une des figures les plus célèbres de la mode espagnole, Agatha Ruiz de la Prada -avec ses coupes géométriques et ses tons acidulés- a dévoilé sa collection automne-hiver 2013-2014, humoristique et décomplexée : une jupe bleue courte et ajustée rehaussée d'un grand coeur rouge, une énorme lune blanche sur une robe turquoise et des marguerites géantes en guise d'accessoires. Comme elle, Josep Font est l'une des griffes espagnoles présentes dans les capitales mondiales de la mode comme Paris ou New York. Lui avait choisi, cette saison, la semaine de la mode de New York.
"A l'étranger, on apprécie beaucoup la différence, la qualité, la créativité", explique Nuria Sarda, qui dirige le département création de la marque de lingerie portant le nom de son père, Andres Sarda. "Il n'y a pas deux pays semblables, chacun a ses caractéristiques et il faut s'adapter", remarque Nuria Sarda, dont la marque exporte vers l'Europe mais aussi les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Elle vient de présenter ses créations, raffinées et sophistiquées, dans une profusion de dentelles et de broderies.
Très remarqué le bijoutier Aristocrazy et ses colliers descendant jusqu'à la taille, mi-bijoux, mi-vêtements, portés sur des robes fourreaux noires dans un décor de cathédrale. Née il y a deux ans en Espagne, la marque se prépare à franchir le pas vers de nouveaux marchés. A 28 ans, Juan Suarez a déjà des projets au Mexique, au Portugal, en Colombie et au Chili. L'objectif est de développer la marque "grâce à des prix plus accessibles", explique-t-il, en collaborant notamment avec des blogueurs qui relaient les avis du public et assurent ainsi la promotion du produit.
Chef de file de la mode espagnole, le groupe Inditex (Zara)
Selon le Centre d'information du textile et de la confection, les exportations du textile espagnol ont battu un nouveau record en 2012, dépassant les 10 milliards d'euros, un succès mené par le numéro un mondial, Inditex, avec sa marque phare, Zara, et d'autres grands noms de la mode bon marché. "Nous ne devons pas oublier que les Espagnols, avec Inditex, Mango, Desigual... sont leaders mondiaux de l'habillement, ce qui entraîne une large reconnaissance internationale", remarque Borja Oria, le président de la fédération du commerce textile. "Les créateurs espagnols sont de plus en plus reconnus à l'étranger. Des exemples comme Agatha Ruiz de la Prada, Josep Font, Custo ou Miguel Palacio pour Hoss donnent la preuve de ce succès", ajoute-t-il.
"Quand le marché national s'est effondré, il nous est resté le marché international", explique Carmen Ayats, gérante de la marque Josep Font. Les exportations de la marque ont bondi pour atteindre 75% du total des ventes, contre 45% avant le début de la crise en 2008. La marque participe aux défilés parisiens qui lui assurent une vitrine mondiale, bien que ses principaux marchés soient le Japon, le Brésil et les pays arabes. "Le mouvement, cela se passe ailleurs. Ici, il n'y a pas de vie", affirme Carmen Ayats.
Les créateurs espagnols cherchent de nouveaux marchés
Car si l'Europe reste leur première destination commerciale, avec plus de 65% des exportations, la crise qui sévit sur tout le continent pousse nombre de créateurs à se tourner vers les marchés émergents. "Oublie la France, oublie Milan", lance Leonor Perez Pita, la directrice de la semaine madrilène. "L'Europe va très mal". Les créateurs espagnols ne doivent pas avoir peur "et s'appuyer sur les nouvelles technologies pour assurer leur expansion", ajoute Nuria Sarda. "Il n'est jamais trop tard".
Selon le Centre d'information du textile et de la confection, les exportations du textile espagnol ont battu un nouveau record en 2012, dépassant les 10 milliards d'euros, un succès mené par le numéro un mondial, Inditex, avec sa marque phare, Zara, et d'autres grands noms de la mode bon marché. "Nous ne devons pas oublier que les Espagnols, avec Inditex, Mango, Desigual... sont leaders mondiaux de l'habillement, ce qui entraîne une large reconnaissance internationale", remarque Borja Oria, le président de la fédération du commerce textile. "Les créateurs espagnols sont de plus en plus reconnus à l'étranger. Des exemples comme Agatha Ruiz de la Prada, Josep Font, Custo ou Miguel Palacio pour Hoss donnent la preuve de ce succès", ajoute-t-il.
"Quand le marché national s'est effondré, il nous est resté le marché international", explique Carmen Ayats, gérante de la marque Josep Font. Les exportations de la marque ont bondi pour atteindre 75% du total des ventes, contre 45% avant le début de la crise en 2008. La marque participe aux défilés parisiens qui lui assurent une vitrine mondiale, bien que ses principaux marchés soient le Japon, le Brésil et les pays arabes. "Le mouvement, cela se passe ailleurs. Ici, il n'y a pas de vie", affirme Carmen Ayats.
Les créateurs espagnols cherchent de nouveaux marchés
Car si l'Europe reste leur première destination commerciale, avec plus de 65% des exportations, la crise qui sévit sur tout le continent pousse nombre de créateurs à se tourner vers les marchés émergents. "Oublie la France, oublie Milan", lance Leonor Perez Pita, la directrice de la semaine madrilène. "L'Europe va très mal". Les créateurs espagnols ne doivent pas avoir peur "et s'appuyer sur les nouvelles technologies pour assurer leur expansion", ajoute Nuria Sarda. "Il n'est jamais trop tard".
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