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"L’Opéra Comique et ses trésors" dévoilent 300 ans de costumes anciens
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 02/02/2015 11:48
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Le Centre national du costume de scène célèbre le tricentenaire de l’Opéra Comique en présentant une centaine de ses plus anciens costumes. Dans la ville natale d’Antoine Dauvergne, l’un de ses premiers compositeurs, l’Opéra Comique raconte son histoire mouvementée, fait revivre son art du spectacle et présente les chefs-d’oeuvre de son répertoire via l’exposition "L’Opéra Comique et ses trésors".
CNCS
Ouvert en 1715, l’Opéra Comique est l’une des trois plus anciennes institutions théâtrales de France avec l’Opéra de Paris et la Comédie-Française. L'exposition "L'Opéra Comique et ses trésors" rappelle que son répertoire fut pendant plus de deux siècles le plus joué en province, le plus perméable aux cultures régionales et le plus accueillant pour les artistes formés en France. Ses trésors sont nombreux : ses costumes, conservés au CNCS ou dans les réserves du théâtre, son répertoire constitué de milliers d’œuvres et son théâtre, la salle Favart, joyau de la Belle-Époque.
(CNCS - Pascal François)
Le CNCS raconte les trois siècles de cette histoire liée à l’évolution de la société française. Son originalité est d’avoir programmé à la fois des ouvrages anciens et des pièces nouvelles faisant dialoguer tradition et modernité. L’Opéra Comique y présente les savoir-faire de son atelier et les plus brillantes réalisations des saisons dirigées depuis 2007 par Jérôme Deschamps. Personnages et interprètes accueillent les visiteurs lors d’un parcours à la fois historique et thématique. Plus d’une centaine de costumes sont mis en scène dans des décors qui font revivre l’esprit des spectacles et la beauté de la salle Favart, à l’aide d’accessoires, d’archives, de vidéos et de reportages. Des débuts forains de l’institution, à la fin du règne de Louis XIV, jusqu’aux créations de ces dernières années, en passant par les titres majeurs que sont Carmen de Bizet, Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach… les visiteurs arpentent l'histoire de l’art lyrique français.
(CNCS - Pascal François)
L’exposition commence par une plongée dans l’univers des foires parisiennes, ces manifestations saisonnières qui brassaient les classes sociales de l’Ancien Régime au XVIIIe siècle. Répondant au besoin de rire des Parisiens, l’Opéra Comique se distingue par son esprit satirique, son inventivité scénique et son art d’impliquer les spectateurs dans son jeu, quitte à moquer les grandes institutions royales. On passe ensuite dans la loge d’une personnalité-clé de la troupe, Justine Favart. Cette figure du Siècle des Lumières impose sur la scène française l’art de l’interprétation et le réalisme du costume. Dès lors, l’Opéra Comique, devenu central dans la vie théâtrale, acquiert le statut de théâtre royal.
(CNCS - Pascal François)
On gravit l’escalier d’honneur en croisant des artistes qui ont fait le lien entre les expérimentations du XVIIIIe siècle et la production plus rationalisée du XIXe siècle. À l’étage, chacune des salles déploie un thème du répertoire, autour d’une héroïne emblématique : Giulietta, la diva qui envoûte le Poète des Contes d’Hoffmann, Manon de Massenet et un carrousel de costumes caractéristiques des grandes périodes de l’histoire nationale. Puis voici, la bohémienne, Mignon, le personnage de Goethe revu par Ambroise Thomas, et, ensuite, Ciboulette qui mène tambour battant la farandole des petites gens et des métiers.
(CNCS - Pascal François)
Après ce parcours dans les oeuvres, changement de décor pour découvrir l'histoire de l’institution à travers ses scandales, ses ragots, ses catastrophes. La salle 6 propose une reconstitution du Central Costumes de la salle Favart, un lieu de création mais aussi de recherche, pionnier aujourd’hui pour la teinture naturelle. Dans les salles 7 et 8, c'est la rencontre de la Belle et de la Bête dans une reconstitution du tableau de l’opéra-comique Zémire et Azor de Grétry ; et un numéro de transformiste faisant revivre une semaine dans la vie du baryton Jean Périer, qui changeait de rôle tous les soirs ! Dans la 9e salle, c'est Carmen et les costumes d’autres titres espagnols qui illustrent la variété et la singularité de cette inspiration dans le répertoire. Dans la 10e salle, Lakmé apparaît entourée de costumes orientaux.
(CNCS - Pascal François)
La 11e salle évoque la source d’inspiration que sont pour les compositeurs les contes et les légendes. Autour de la Mélisande de Debussy se déploient des costumes poétiques et oniriques. La 12e salle célèbre l’esprit burlesque et satirique. Puis voici le Barbe-Bleue de Dukas ! Chacune des 8 vitrines présente les plus belles pièces du CNCS : certaines remontant au milieu du XIXe siècle, comme le manteau de Barbe-Bleue en 1907. La salle finale accueille les réalisations les plus spectaculaires depuis 2007. Elle présente les huit dernières saisons de l’Opéra Comique en costumes et en musique. Enfin, un film inédit permet de visiter l’Opéra Comique en courant, sur les talons d’une drôle de diva.
(CNCS - Pascal François)
Exposition "L’Opéra Comique et ses trésors", du 7 février au 25 mai 2015. Centre National du Costume de Scène. Quartier Villars. Route de Montilly. 03 000 Moulins. De 10h à 18h. www.cncs.fr.
(CNCS - Pascal François)
(CNCS - Pascal François)
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