Le t-shirt à messages subversifs ou revendicatifs, objet d'une expo à Londres
"Depuis ses toutes premières apparitions au début du XXe siècle, le t-shirt a été un moyen de transmission des passions sociales, musicales ou politiques", explique le musée dans une introduction à l'exposition.
Popularisé par l'US Navy en 1913, rendu célèbre par Marlon Brando dans "Un tramway nommé désir" en 1951, le t-shirt, qui tire son nom de sa forme en T, est rapidement devenu un support de choix pour les communicants attirés par sa simplicité et sa facilité de fabrication à grande échelle. "C'est l'un des vêtements les plus démocratiques qui existent, et grâce à la sérigraphie, vous pouvez reproduire des messages à l'infini", souligne le commissaire de l'exposition, Dennis Nothdruft.
Tout le monde devrait être féministe
Dans un autre genre, les artistes John Dove et Molly White réalisent en 1976 un t-shirt sans manche montrant un Mickey Mouse au regard hypnotique sur fond de champignon atomique, une oeuvre censée dénoncer la faillite du système américain. Le maillot devient culte dans les milieux punk et finit par attirer l'attention de Disney, qui force les deux créateurs à cesser toute vente du vêtement, indique le musée.L'Américain Keith Haring, le roi du street art, conçoit en 1990 pour l'organisation Act Up un t-shirt "Ignorance = Fear, Silence = Death" fustigeant la méconnaissance du sida et l'homophobie.
En 2017, l'artiste Jeremy Deller imagine un t-shirt aux couleurs du drapeau européen barré du message "Don't worry, fuck Brexit" tandis que la créatrice Maria Grazia Chiuri pour Dior rehausse un modèle d'un imprimé "We should all be feminists" ("Tout le monde devrait être féministe"), reprenant une citation de l'auteure nigériane Chimamanda Ngozi Adichie.
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