Cet article date de plus de sept ans.
Kunihiko Moriguchi, peintre de kimonos et trésor national vivant
Elevé au rang de Trésor national vivant, Kunihiko Moriguchi perpétue la tradition de teinture de tissus appelée yûzen, qu’il a renouvelée. L’exposition "Kunihiko Moriguchi. Vers un ordre caché" réunit pour la première fois en France un condensé de 50 ans de création avec 26 kimonos à la structure géométrique. A découvrir à la Maison de la culture du Japon à Paris jusqu'au 17 décembre 2016.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Kunihiko Moriguchi a sélectionné près d’une trentaine de ses kimonos, du premier réalisé en 1966 à celui spécialement conçu pour cette rétrospective.
Kunihiko Moriguchi invite, ici, à rechercher un "ordre caché" dans la structure géométrique de ces oeuvres intimement inspirées de la nature et des cycles temporels.
Subtiles et rigoureuses, ses oeuvres sur papier japonais réalisées dans cette même technique du yûzen témoignent elles aussi de la recherche d’une certaine perfection. Ses collaborations avec les grands magasins Mitsukoshi et la Manufacture nationale de Sèvres montrent qu’il a aussi réussi à appliquer ses recherches graphiques à des supports incarnant la vie quotidienne, tels les sacs de course ou la tasse à café.
L'art du yûzen
Kunihiko Moriguchi, né en 1941, étudie la peinture de style japonais (nihonga) à l’université des Arts de Kyoto. A l'âge de 22 ans, il part pour la France et devient un élève brillant de l’Ecole nationale des Arts Décoratifs. Il se lie alors d’amitié avec le critique d'art Gaëtan Picon ainsi que le peintre Balthus qui l’invite à la Villa Médicis. Ce dernier le persuade de se consacrer à l’art du yûzen, technique tricentenaire réservée aux kimonos d’apparat, dont le père de Kunihiko Moriguchi est un illustre représentant.Peu après son retour à Kyoto en 1966, Kunihiko Moriguchi entre dans l’atelier de son père mais affirme son style très personnel, géométrique et abstrait, en respectant les processus techniques traditionnels sans jamais perdre de vue qu’il s’agit de vêtir un corps de femme.
Ses kimonos connaissent le succès et sont acquis par les plus hautes personnalités et les musées de son pays comme à l’étranger (Victoria and Albert Museum à Londres, Metropolitan Museum of Art à New York et LACMA à Los Angeles).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.