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Jean Paul Gaultier : rentabilité ou prêt-à-porter, il a fallu choisir
A 62 ans, Jean Paul Gaultier tire un trait sur le prêt-à-porter. Une page qu’il a tournée en beauté et dans la joie lors de la présentation de sa dernière collection au Grand Rex à Paris le 27 septembre. Le couturier va désormais se concentrer sur la haute couture et les parfums. Un recentrage qui est avant tout une décision économique de Puig, l’actionnaire majoritaire de la griffe Gaultier.
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Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Reportage : S. Gorny / N. Berthier / S. Korwin
La mode, c’est du rêve mais là comme ailleurs, il est aussi de plus en plus question de rentabilité. C’est elle qui pousse aujourd’hui Jean Paul Gaultier et le groupe Puig à mettre un terme aux lignes de prêt-à-porter.
Puig, un géant du parfum
Jean Paul Gaultier a créé sa propre griffe en 1976. En 1999, le groupe Hermès est entré dans la maison Gaultier avant de céder, trois ans plus tard, 45% de sa participation au groupe catalan de parfums et cosmétiques Puig (également propriétaire de Paco Rabanne et Nina Ricci). A l’époque, Puig affirmait déjà vouloir accélérer les développements futurs.
Malgré cela, le chiffre d’affaires de la marque française est en baisse constante : estimé à 30 millions d’euros il y a quelques années, il atteindrait 15 millions d’euros avec des pertes qui représenteraient un tiers du chiffre d’affaires.
Le parfum, nouvel eldorado ?
Seule vraie source de satisfaction, l’activité parfums, nettement plus rentable et qui représente 40 % du chiffre d’affaires de la société. Jean Paul Gaultier a commercialisé en 1993 sa première fragrance féminine baptisée "Jean Paul Gaultier" avant d’être renommé ("Classique") puis deux ans après "Le Mâle", parfum pour homme qui est devenu un best-seller. Une ligne de cosmétiques a également vu le jour dans les années 2000. Gaultier a développé ce secteur Parfums avec Beauté Prestige International, filiale du japonais Shiseido. En 2016, le groupe Puig devrait récupérer ce contrat de licence.
Mais le groupe Jean Paul Gaultier, ce sont aussi des salariés, près de 150. L’arrêt du prêt-à-porter pourrait entrainer le licenciement, selon les sources, de 12 à 40 personnes.
Puig, un géant du parfum
Jean Paul Gaultier a créé sa propre griffe en 1976. En 1999, le groupe Hermès est entré dans la maison Gaultier avant de céder, trois ans plus tard, 45% de sa participation au groupe catalan de parfums et cosmétiques Puig (également propriétaire de Paco Rabanne et Nina Ricci). A l’époque, Puig affirmait déjà vouloir accélérer les développements futurs.
Malgré cela, le chiffre d’affaires de la marque française est en baisse constante : estimé à 30 millions d’euros il y a quelques années, il atteindrait 15 millions d’euros avec des pertes qui représenteraient un tiers du chiffre d’affaires.
Le parfum, nouvel eldorado ?
Seule vraie source de satisfaction, l’activité parfums, nettement plus rentable et qui représente 40 % du chiffre d’affaires de la société. Jean Paul Gaultier a commercialisé en 1993 sa première fragrance féminine baptisée "Jean Paul Gaultier" avant d’être renommé ("Classique") puis deux ans après "Le Mâle", parfum pour homme qui est devenu un best-seller. Une ligne de cosmétiques a également vu le jour dans les années 2000. Gaultier a développé ce secteur Parfums avec Beauté Prestige International, filiale du japonais Shiseido. En 2016, le groupe Puig devrait récupérer ce contrat de licence.
Mais le groupe Jean Paul Gaultier, ce sont aussi des salariés, près de 150. L’arrêt du prêt-à-porter pourrait entrainer le licenciement, selon les sources, de 12 à 40 personnes.
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