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Fashion week : toujours avec humour, Walter Van Beirendonck déride la mode

Au premier jour de la Paris Fashion week, c'est un plaisir de retrouver un de mes créateurs favori, le Belge Walter Van Bereindonck. Cet habitué des catwalks, qui présente des créations toujours hautes en couleur, fantaisistes et humoristiques, ne déroge pas à la règle avec son défilé automne-hiver 2017-18 intitulée "Zwart". Ici, le créateur chasse les fantômes de l'hiver avec sa bonne humeur !
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Walter van Beirendonck pap ah 2017-18, à Paris, janvier 2017
 ( Francois Mori/AP/SIPA)

Un garage tout blanc, des journalistes et acheteurs qui attendent avec impatience le défilé. Quand le rideau se léve apparait un groupe d'une petite dizaine de danseurs-musiciens masqués et enveloppés dans des sortes de manteaux de paille qui tapent avec violence sur des bidons en fer. 

Invitation au défilé Walter Van Beirendonck ah 2017-18
 (Walter Van Beirendonck)
C'est sur l'énergique son du groupe traditionnel autrichien Seidä Pass que débute le show. Ils sont venus aider le créateur à chasser les fantômes de l'hiver. 
Défilé Walter van Beirendonck pap ah 2017-18, à Paris, janvier 2017
 (Maitre/WWD/Shutterstock/SIPA)
Si les non-initiés se retiennent de rire, les professionnels de la mode savent, eux, qu'à travers ses collections, Walter Van Beirendonck parle des comportements vestimentaires comme des dérives de la mode ou des maux du monde. Son approche est toujours ludique et faussement naïve. 
Walter van Beirendonck pap ah 2017-18, à Paris, janvier 2017.
 (Francois Mori/AP/SIPA)
"Un style unique qui traverse les décennies" comme l'explique Kuki de Salvertes, découvreur de talents et attaché de presse : "Il a surfé avec les tendances tout en respectant son identité. Aujourd'hui, il est toujours présent en haut de l'affiche. Il n'a jamais renié ses codes tout en les réactualisant. Il est pour moi l'exemple parfait de ce que la mode fait de mieux et de plus pur".
Walter van Beirendonck pap ah 2017-18, à Paris, janvier 2017..
 (Francois Mori/AP/SIPA)

On a aimé : les gants géants qui prolongent les manches d'une veste et allongent la silhouette, les foulards colorés à porter sous le bonnet ou le chapeau uni et qui ne laissent voir que les yeux, les imprimés ours qui grimpent à l'assaut des jambes des pantalons, les collants imprimés à porter sous les shorts et les pulls à messages "Power"... Ici la dose de fantaisie pare des vestes, blousons et capes aux coupes impeccables. 

Walter van Beirendonck pap ah 2017-18, à Paris, janvier 2017...
 (Maitre/WWD/Shutterstock/SIPA)

Un des Six d'Anvers

Né en 1957 à Brecht, petite commune d'Anvers, il entre à l'Académie Royale des Beaux Arts d'Anvers section mode en 1977, où il restera quatre ans. Le temps pour lui de mettre en œuvre une démarche stylistique profondément originale entre art wear et inspiration ethnique à base de graphisme agressif et de couleurs flamboyantes.
Le créateur Walter Van Beirendonck, final défilé pap ah 2017-18, à Paris, en janvier 2017
 (Maitre/WWD/Shutterstock/SIPA)
C'est à ce moment-là qu'il lie son destin avec certains de ses condisciples nommés Margiela, Demeulemeester, Bikkembergs, Van Saene, Van Noten et Marina Yee, pour former ce qui deviendra plus tard le fameux groupe des Six d'Anvers, un groupe de créateurs d'avant-garde.

Le designer flamand lance sa première collection "Sado" en 1983 tout en s’assurant des collaborations extérieures. Pour les collections masculines printemps-été 2006, il fait son retour à Paris et s'y impose depuis avec créativité, panache et modernité.

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