Fashion week : séduite par l'élégance effortless décontractée d'Issey Miyake
C'est au sein du campus de la faculté de Jussieu qu'Issey Miyake a planté le décor de son show au 2e jour de la Paris Fashion Week. Le podium, coincé en contrebas des tours, est composé d'un amoncellement de dalles claires. Au sommet de celles-ci des instruments de musique.
Sous une chaleur étouffante -un toit en plexiglas fait effet de serre- et une luminosité crue, le groupe de musiciens Kikaga Kumoyo donne le coup d'envoi du show avec un mélange de "psych rock, acid folk et musique traditionnelle indienne". C'est dans cette moiteur ambiante que les mannequins défilent dans une garde-robe principalement blanche. Ce blanc qui reflète la lumière et joue avec elle. La palette comprend également du noir, celui des jeux d'ombre. Cependant un peu plus tard, des couleurs éclatent : du jaune vif, des carreaux bleus et blancs ou des impressions patchwork multicolores. Certains sont même "hand-printed" nécessitant de 5 à 10 motifs pour chaque imprimé.
Yusuke Takahashi dit s'être inspiré de la fête des couleurs hindoue de Holi, célébrée vers l'équinoxe de printemps, où les gens, habillés en blanc, se jettent des couleurs les uns sur les autres. Il faut dire que cette collection tire son inspiration du Varanasi en Inde.
Le styliste a privilégié l'aspect pratique avec des vêtements légers et confortables qui ne nécessitent pas beaucoup d'entretien, donc pas de repassage. Les matières ont des textures gauffrées, naturelles comme le Lyocell. Dans ce dressing très fonctionnel, on retrouve les plissés typiques de l'enseigne, ou les effets froissés, sur des chemises amples et sans col. Les toges aux effets drapés ou les tuniques longues sont portées sur des pantacourts et des sandales ajourées.
D'Issey Miyake à Yusuke Takahashi
Issey Miyake a fait ses classes dans les salons d’Hubert de Givenchy avant de développer sa griffe à Tokyo. C'est à partir du milieu des années 70 qu'il définit son style propre. Dans les années 80, il travaille un plissé Fortuny infroissable qui deviendra une collection à part entière Pleats Please.Au fil du temps, le Miyake design studio de Tokyo devient un empire.
Retiré depuis 1999, Issey Miyake passe le relais à Naoki Takisawa, qui cède en 2006 les rennes à Dai Fujiwara. Yusuke Takahashi prend, pour la ligne homme, le relais d’un groupe de designers, à partir de la saison printemps-été 2014. Yoshiyuki Miyamae est, quant à lui, à la tête de la ligne femme depuis 2011.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.