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Docu sur Diana Vreeland : à la découverte d'une icône de mode oubliée

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Personnalité hors norme, brillante, excentrique, aussi charmeuse qu'impérieuse, elle a régné 55 ans durant sur la mode avec une vision unique du style. « Diana Vreeland : The eye has to travel » de Lisa Immordino Vreeland, qui sort le 3/10, est un portrait intime, un vibrant hommage à cette femme du XXe siècle. Une icône dont l'influence a changé le visage de la mode, de l'art, de l'édition et de la culture en général. Un docu plein d'énergie, qui donne envie d'assumer son propre style, sans se préoccuper des autres !

Plus qu’un portrait intime, le film s’appuie sur des éléments visuels et sonores -extraits de films, photographies, animations, graphiques, textes, sons et musique. Et c’est la voix de Diana Vreeland qui guide le spectateur à travers ses aventures, ses réussites et ses passions…. Comme si cet oracle de la mode du XXme siècle était encore en vie !

Diana Vreeland (1903-1989) a été l’arbitre du style du XXe siècle. Son histoire illustre l’accession des femmes au pouvoir et traverse certains des moments les plus marquants dans le Paris de la Belle Epoque, le New York des années folles ou le Londres des « swinging sixties ». Conseillère de la First Lady Jackie Kennedy, elle soutient des créateurs comme Yves Saint Laurent et Valentino, lance les mannequins stars des années 60 Twiggy et Marisa Berenson et fait reconnaître des designers tels que Diane von Furstenberg, Oscar de la Renta et Manolo Blahnik. CMS-ContentHasMedia_ Au travers des révolutions de la mode -du bikini au Blue Jean-, à travers son oeil avisé, elle exprimait sa perception de la vie. Toujours curieuse d’expériences et d’idées nouvelles, elle a joué de sa passion pour la mode comme d’un instrument permettant d’étendre et d’enrichir nos esprits. Sa persévérance et sa détermination montrent que l’on peut penser différemment.

Une vie au service de la mode
La jeune Diana est fascinée par les personnalités glamour et excentriques qui défilent chez ses parents à Paris. Au début de la 1re guerre mondiale, sa famille déménage aux Etats-Unis où elle abandonne ses études pour se réfugier dans la danse. Elle crée son propre monde où le style, l’originalité et l’allure sont rois. Elle se construit une personnalité qui considère chaque moment de la vie comme une aventure. A 19 ans, elle ravit le coeur de Thomas Reed Vreeland. Installé à Londres, le couple voyage en Europe où elle découvre la couture et rencontre tous les créateurs de Paris.

Sa carrière dans la mode démarre à son retour à New York en 1936. Elle écrit dans la revue Harper’s Bazaar et se fait remarquer par sa chronique provocatrice « Why don’t you ? ». Par le biais de sa rubrique et de ses photographies, elle influence les pages du magazine de son sens de l’esthétique. 25 ans plus tard, elle rejoint Vogue en tant que rédactrice en chef et devient une légende vivante. Son salon rouge « un jardin en enfer » devient le QG de la société artistique new-yorkaise.

La mort de son mari met un terme à cette période. Elle est renvoyée de Vogue en 1971. En 1973, à 70 ans, elle travaille au Costume Institute du Metropolitan Museum où elle met en place de nouvelles normes pour exposer la mode. Son approche controversée s’appuie davantage sur la mise en scène théâtrale que sur des faits historiques. Mais c’est le succès.

L'avis de Lisa Immordino Vreeland à propos de son docu sur Diana Vreeland CMS-ContentHasMedia_

Dans le cadre de la fashion week et jusqu'au 13 octobre, la boutique Merci consacre un espace à Diana Vreeland. Découvrez son mythique bureau, ses bijoux Swarovski ainsi qu'un livre. Merci. 111, boulevard Beaumarchais. 75003 Paris.

Extrait de la chronique de Diana Wreeland
 (Harper's Bazaar)
Affiche du film consacré à Diana Vreeland
 (DR )

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