Cet article date de plus de huit ans.
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découvrir nos newsletters (Nouvelle fenêtre)Le couturier à la longue barbe, âgé de 55 ans, a "demandé la mise en faillite de ses deux sociétés" auprès du tribunal de commerce d'Anvers, la ville où il est implanté, a indiqué une porte-parole du tribunal. Il a annoncé la fermeture de son concept-store dans cette ville. Les pertes de ses sociétés se sont creusées en 2011, à près de 150.000 euros, selon le cabinet Graydon, spécialisé dans le suivi des faillites.Malgré le dépôt de bilan, il espère continuer à faire vivre sa marque et s'atteler "à de nouveaux projets artistiques", a-t-il indiqué à des médias belges. Ses problèmes financiers témoignent de la difficulté que rencontrent de nombreux couturiers indépendants pour rentabiliser leurs créations.
Un créateur atypique à la fantaisie débridée, dont les créations ont du mal à se vendre
Walter Van Beirendonck est un habitué des défilés à Paris, où il présente des créations hautes en couleur, fantaisistes et humoristiques mais dont la dimension peu fonctionnelle ne favorise guère la vente en boutique. Après avoir déjà connu des difficultés, il bénéficiait pourtant d'un regain d'intérêt commercial ces deux dernières années, notamment en Chine et en Corée du Sud.
Lors de la fashion week masculine, en janvier 2012, il avait fait souffler sa fantaisie familière sur les journalistes et acheteurs assistant à son défilé automne-hiver 2012-2013. Ses mannequins, tous noirs, avaient le visage caché sous d'étranges masques en cuir, portant costumes aux couleurs vives, mini-shorts sur cuissardes ou salopettes de jardiniers.
Le défilé « Dream The World Awake » pour le printemps-été 2012
Des shows suivis avec assiduité par la profession et qui lui donnait l'occasion de raconter des histoires et d'interpeller l'opinion. Si les non-initiés se retiennent de rire, les autres journalistes et achereurs savent qu'à travers ses collections, il parle des comportements vestimentaires comme des dérives de la mode ou des maux du monde, avec une approche ludique et faussement naïve.
Un créateur, au talent singulier, mais reconnu par la profession
En septembre 2011 et jusqu'au 19 février 2012, le MoMu (Mode Museum d'Anvers) consacre une rétrospective à la carrière sans concession de l'aîné des créateurs belges. Depuis 1982, ce designer indépendant défend un style insolite et haut en couleur.
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