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Des Grands Moghols aux Maharajahs, les joyaux de la collection Al Thani au Grand Palais
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 22/03/2017 13:31
Mis à jour le 22/03/2017 13:32
L’exposition "Des Grands Moghols aux Maharajahs" dévoile l'univers du bijou indien et son histoire de la période moghole à nos jours. 250 pièces de la collection Al Thani retracent à travers cinq siècles le goût et le travail des pierres précieuses. Des diamants indiens chargés d’histoire côtoient de spectaculaires objets d'art et des bijoux légendaires. A découvrir dès le 29 mars au Grand Palais.
The Al Thani Collection 2015. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd
Le XVIIe siècle fut un premier âge d’or, les ateliers jouissant du mécénat des empereurs moghols. Vinrent, ensuite, les temps plus sombres du chaos politique et des débuts de la colonisation au XVIIIe siècle, avant que l’âge des Darbâr, cérémonies organisées sous l’égide du Raj britannique, n’offre aux monarques indiens l’occasion de révéler leurs somptueuses parures.
(The Al Thani Collection 2013. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd)
L’exposition s’articule autour de deux axes : le raffinement artistique de l’Inde moghole et le dialogue instauré avec l’Europe par le biais des échanges stylistiques et techniques qui unirent ces deux parties du monde dès la Renaissance. Le jade et le cristal de roche étaient prisés à la cour des empereurs moghols et la deuxième section de l’exposition leur est consacrée. La coupe de l’empereur Jahangir, gravée de vers persans qu’accompagnent les titres du monarque, est considérée comme le plus ancien jade moghol daté.
(The Al Thani Collection 2013. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd)
La joaillerie indienne se distingue par l’emploi d’émaux polychromes d’un grand raffinement et par une technique particulière de sertissage des pierres à l’or, le kundan, qui permet d’éviter le recours aux griffes et autres montures dont use la bijouterie occidentale.
(Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg, 2017 /Vladimir Terebenin)
La troisième section de l’exposition évoque ces deux aspects par le biais d’objets issus de régions du sous-continent. L’écritoire en or massif sertie de pierres précieuses qui y figure correspond à un type d’objet autrefois utilisé dans les plus hauts cercles de la cour pour la rédaction des décrets impériaux. Sont également réunis les épis de couronnement en tête de tigre du trône de Tipu Sultan. On découvre aussi des objets émaillés vert, datés du XVIIIe siècle, issus des ateliers de Hyderabad, et destinés aux rituels des audiences de la cour.
(The Al Thani Collection 2016. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd)
La quatrième section, consacrée aux regalia et à la parure, comporte des ornements de turban datés du XVIIe au XXe siècle. Centrée sur le goût raffiné des cours princières à l’époque du Raj britannique, cette présentation inclut des colliers de diamants et des pièces de joaillerie de qualité exceptionnelle comme le Dais de perles de Baroda.
(The Al Thani Collection 2016. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd)
Les liens avec l’Europe entrent ici en scène avec des bijoux conçus par les plus grands joaillers européens pour les cours princières de l’Inde ou sous inspiration indienne. L'aigrette émaillée en forme de paon créée par Mellerio, dits Meller, et achetée par le Maharajah Jagatjit Singh de Kapurthala en fait partie. Parmi les acquisitions du Maharajah Bhupinder de Patiala se trouvent un collier de diamants cérémonial réalisé pour lui-même ainsi qu’un ras-de-cou en rubis créé pour l’une de ses femmes. Egalement exposées deux créations spectaculaires de Cartier pour le Maharajah Digvijaysinhji : l’Oeil du Tigre, diamant de couleur cognac monté en ornement de turban et un collier Art Déco réalisé avec des rubis appartenant au trésor royal.
(The Al Thani Collection. Tous droits réservés. Photo Laziz Hamani)
L’exposition se termine sur un hommage à la création contemporaine, avec des bijoux de joaillers indiens et européens dont l’inspiration se nourrit de la tradition indienne. Basé à Mumbai, Viren Bhagat combine ainsi les techniques et les matériaux actuels aux formes et aux décors ancestraux. Des œuvres issues de ses ateliers côtoient des créations de Cartier et de JAR intégrant des gemmes anciennes, chargées d’histoire.
(The Al Thani Collection 2016. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd)
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