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Défilés parisiens hiver 2013 : les créateurs belges en force au 1er jour

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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La semaine de la mode parisienne a débuté avec les collections féminines de 11 créateurs, dont 3 belges : Cédric Charlier, Anthony Vaccarello et Véronique Branquinho, chaque saison plus attendus. D'autres créateurs outre-quiévrains - Dries Van Noten, MMM et Raf Simons pour Dior - sont attendus à la fashion week. S'ils défilent à Paris, certains vivent d'ailleurs toujours en Belgique !

 
 

La Belge Véronique Branquinho a fait défiler des silhouettes élégantes. Un bustier est plus long dans le dos que devant et un voile à l'allure de petite traîne s'envole quand le mannequin marche. Elle est passée par l'Académie royale des Beaux-arts d'Anvers où ont étudié notamment Martin Margiela, Ann Demeulemeester mais aussi le Français Haider Ackermann. D'autres Belges défilent cette semaine : Dries Van Noten et Raf Simons pour Dior... Pourquoi tant de couturiers belges à Paris, qu'ils soient francophones ou néerlandophones? "C'est un pays qui regorge de surprises", lance Cédric Charlier. "C'est un pays tellement petit. On a l'impression qu'il n'y a rien, qu'il faut tout créer. (...) Ca pousse à être imaginatif", analyse le couturier. "Il y a une liberté d'expression là-bas qu'il n'y a pas à Paris (...) où le passé de la couture influence la suite. En Belgique, chacun trouve sa voie", assure-t-il.
 (PIERRE VERDY / AFP)
Son compatriote Anthony Vaccarello ne compte plus les stars qui portent ses créations. Pour l'hiver 2013-2014, ses silhouettes restent très sexy, "sensuelles", dit-il. Elles sont souvent en cuir, tout en noir, assez rock. Les jupes sont très courtes et quand une robe est longue, elle est fendue sur tout un côté pour laisser s'échapper une jambe. Il bénéficie de l'aide de l'association américaine MADE, très influente à New York, qui lui a fourni l'Hôtel Salomon de Rothschild pour son défilé. En 2011, il a été lauréat du prix de l'Andam, destiné à soutenir les jeunes créateurs travaillant en France et doté de 200.000 euros.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Cédric Charlier, qui a défilé pour la 3e fois sous son nom, s'"adresse à toutes les femmes". "Je travaille sur des moments", a-t-il dit à l'AFP. Une femme peut être excentrique le matin, en robe rose flashy par exemple, puis élégante le soir, sensuelle un autre jour, comme dans une robe noire, près du corps, plutôt sage devant et décolletée dans le dos. Le couturier vante "l'architecture" de ses vêtements, devenue "sa marque de fabrique". Une bande de tissu traverse plusieurs de ses robes et manteaux, comme une colonne vertébrale. Pour les motifs, il s'est inspiré d'enluminures médiévales, de la peinture flamande. Il fait partie de ces couturiers qui montent, suivi de près dans le milieu de la mode. Mais à 34 ans, son CV est bien rempli. Diplômé de l'école des Arts visuels de Bruxelles, il est arrivé à 20 ans à Paris. Il a travaillé chez Céline, puis a passé six ans chez Lanvin, dans l'équipe d'Albert Elbaz. "Il a été mon maître, il m'a transmis une méthode", dit-il. Cédric Charlier a, ensuite, travaillé quatre saisons chez Cacharel, en tant que directeur artistique. Il s'est ensuite lancé sous son propre nom, avec l'appui de l'industriel italien Aeffe, qui produit et distribue de nombreuses griffes de luxe. 
 (M. Bureau / AFP)
La collection d'Alice Lemoine évolue sous la contrainte. Le souhait d’intégrer le chaîne et trame au tricot fait avancer le travail de la jeune créatrice. Un autre créateur aurait opté pour des pièces en tricots d’une part et des pièces de chaîne et trame d’autre part mais pas elle. Le feutre et l’organza viennent se frotter à la maille tour a tour unie, chinée et  qui parfois même astrakan. Le chaîne et trame est travaillé exactement de la même manière instinctive, il est découpé et integré aux silhouettes dans un jeu constructiviste. De plus en plus élégante mais toujours minimale la silhouette Le Moine Tricote s’affirme. La créatrice continue cependant à s'amuser avec "le volume" de la maille qu'elle associe à plusieurs matières, comme l'organza. Elle fait des tailleurs mais "dans un nouveau style", pour garder "une allure classique tout en restant cool".  
 (Corinne Jeammet)
Ophélie Klere et François Alary, les deux créateurs français de Dévastée restent une nouvelle fois fidèles aux imprimés en noir et blanc. Ambiance toujours dark mais nettement moins morbide. Les étranges petits fantômes souriants sont toujours de mise mais ils côtoient de gentils moutons et des grilles de mots croisés... Les imprimés sont moins présents qu'habituellement. Cette saison, ils collaborent avec la maison Causse. Résultat : une mini collection de gants en cuir d'agneau plongé noir ou blanc.  
 (P. Kovarik / AFP)
La Néerlandaise Steffie Christiaens défile également en masculin. 
 (P. VERDY / AFP )
Le jeune créateur français a remporté l'été 2012 le Grand prix de l'Association nationale pour le développement des arts de la mode (Andam) qui lui a rapporté 230.000 euros. De quoi aider défiler à Paris pour la femme comme pour l'homme.
 (P. VERDY / AFP )
  (M. Bureau / AFP)
Derrière la marque Aganovich se cache un duo londonien de créateurs composé de Nana Aganovich et Brooke Taylor. Ces créateurs ont participé en octobre 2012 à la première édition de "Designers Apartment", showroom collectif à destination des acheteurs et de la presse spécialisée, à l'invitation de la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode.
 (PATRICK KOVARIK / AFP )
  (P. Kovarik / AFP)
  (MARTIN BUREAU / AFP)

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