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Défilés parisiens hiver 2013 : l'élégance sophistiquée de Viktor & Rolf

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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11 créateurs au menu de la 5e journée : Tsumori Chisato, Véronique Leroy, Jean Paul Gaultier, Vivienne Westwood et Loewe... Coup de coeur pour le duo néerlandais Viktor & Rolf qui propose une parisienne élégante toute en noir et blanc. Robes très courtes ou tailleurs pantalons près du corps, ce vestiaire conjugue le noeud, plus ou moins grand. Une collection raffinée !

M.Bureau

Les femmes sont très dénudées, surtout au niveau des jambes. "La silhouette est courte, nous pensions que c'était assez cool", lance Rolf Snoeren en coulisses. Les jupes comme les robes se terminent en volume avec de jolis plis larges. Mais il y a aussi une combinaison noire ceinturée, et des tailleurs pantalons noirs avec des broderies blanches. Seule petite touche de couleur: les chaussures, le plus souvent noires ou blanches mais aussi parfois rouges vernies. Pour Viktor Horsting, "il y a quelque chose de plus jeune dans cette collection". Les formes sont "sculpturales", ajoute son acolyte. C'est "très sophistiqué, mais aussi tout à fait portable", dit Rolf Snoeren.
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Jean Paul Gaultier a imaginé une femme à la fois dure et guerrière mais aussi féminine et bohème. Le créateur explique en coulisses avoir eu "une inspiration rock et médiévale" pour cette collection. "J'étais parti d'une cuirasse", poursuit-il. La femme Gaultier pour l'hiver prochain, "c'est un peu comme une espèce de guerrière, une silhouette un peu forte mais en même temps avec un côté très féminin", avec des jupes en mousseline. "C'est un mélange des deux, une bohème, mais qui se protège", ajoute-t-il. La collection est un patchwork, avec de matières variées: du feutre, de la mousseline, du cuir, de la fourrure, déclinés en noir, marron mais aussi bordeaux, violet, vert très foncé. Les couches se superposent. La transparence de la jupe qui arrive juste au-dessus des chevilles laisse voir le corps et deviner des leggings en cuir. L'ensemble est sexy. Des brillants ou des strass, accompagnés de franges, viennent parfois égayer les silhouettes. Le décors du défilé apparaît en motif sur des robes et des jupes, sous la forme de carreaux "un peu abstraits, un peu seventies", avec le dessin des ombres chinoises. Les mannequins ont deux longueurs de cheveux: leurs cheveux longs et une perruque courte avec une coupe plus masculine. Le sourcil reprend ce côté masculin-féminin: il est dessiné très épais mais affiné à la fin. "C'est les sourcils (des années) 80 mais très féminins", souligne Jean Paul Gaultier. 
 (P. VERDY / AFP )
La Japonaise Tsumori Chisato, connue surtout en Asie, a voulu "capturer l'esprit des paysages sous-marins" avec cette collection. C'est en pensant à l'eau qu'elle l'a dessinée. Ici, il y a beaucoup de bleu et d'éléments marins. La coupe d'une robe fait penser à un coquillage. La styliste a mis des homards un peu partout : dessinés sur le vêtement, posés sur une épaule ou soulignés par des brillants. La styliste a eu envie de couleurs vives, d'orange, de vert, de rose, de doré. Quand on l'interroge, elle évoque le surréalisme. La collection se termine avec une grande jupe rouge coquelicot qui recouvre toutes les jambes et affine la taille bien haute, en contraste avec le top bleu aux motifs marins. Pourtant le défilé avait commencé avec simplement du noir et du blanc avec une robe-manteau noire courte en fourrure, avec des manches bombées. 
 (P. Kovarik / AFP)
Vivienne Westwood s'inspire du Moyen-Age et en particulier du retour des croisés qui avaient ramené des produits luxueux d'Orient. Elle revisite la cotte de maille, qui devient floue et prend des reflets brillants et colorés comme une robe à la lumière bleutée et orangée. Des motifs floraux colorés décorent les silhouettes. Pour compléter cette allure moyen-âgeuse, la styliste couvre la femme de capes, notamment une grande multicolore portant le message: "Late revolution". Vivienne Westwood a créé une série de robes blanches, fluides, avec un décolleté raffiné et une taille très haute. Elle a pensé aux working girls avec des tailleurs aux épaules bien carrées et larges. La styliste rousse est venue saluer, toute vêtue de rouge, à la suite de ses mannequins qui avaient le visage peint, en bleu, en blanc, en vert pâle.
 (FREDERIC/SIPA/1303022355)
Sa collection puise son inspiration dans un film de Claude Chabrol "La Cérémonie", qui met en scène une employée de maison qui s'approprie la garde-robe de son employeuse bourgeoise. Si mat et brillance fusionnent, la palette quant à elle développe les couleurs sourdes - kaki, cuivré, doré, brodeaux, marine et noir réveillés par un blanc optique. Marqueur de la signature de la créatrice; la construction se décale avec une épaule déportée. 
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