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Défilés masculins à Paris : avec Monsieur Dior, c'est que du bonheur !

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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J'engrange une bonne dose de chance lors de cette 4e journée de défilés que Dior Hommes a placé sous le signe des porte-bonheur chers à Christian Dior -muguet, rose, étoile... Kris Van Assche réinterprète son costume iconique à rayures tennis par petites touches subtiles. La collection dialogue entre le formalisme de Savile Row et les archives de Monsieur Dior avec une modernité raffinée.


"C'est ma collection la plus Monsieur Dior à ce jour", a expliqué Kris Van Assche, qui est depuis 7 ans à la tête de la création de Dior homme. Il s'est plongé dans les archives, a observé des photos du fondateur de la maison. Sur l'une d'elles, on le voit avec du muguet, l'un de ses porte-bonheur. Cette fleur est brodée sur la poche de la veste. On la retrouvera sur une cravate, sur un pull, sur les rayures tennis d'un costume. Un autre grigri, l'étoile, est trés présente. Kris Van Assche remet en avant le costume trois pièces qui était "quelque chose d'un peu démodé". Le créateur l'a voulu "très institutionnel avec des volumes très mode". Le pantalon est court au-dessus de la cheville et près du corps. Il y a beaucoup de rayures tennis mais différentes d'un look à l'autre. Belle initiative, quelques rayures de couleurs s'ajoutent dans le sens vertical aux rayures tennis déjà présentes. Le costume se porte avec un duffle-coat en denim. Parmi les invités, Karl Lagerfeld a salué "une collection moderne et classique". "Je me vois très bien dedans, même si ce n'est pas forcément fait pour les gens de mon âge", a ajouté le couturier de Chanel. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
La créatrice trouve son inspiration dans les plus emblématiques musées d'art contemporain au monde. Elle encapsule la sophistication et l'élégance des œuvres aux formes incurvées du sculpteur Anish Kapoor et du peintre Ellsworth Kelly. Résultat : une garde-robe à la construction circulaire dans la forme et les proportions. On note un travail d’inclusion de revers elliptiques, d’épaules arrondies et de manches qui créent un effet de cocon pour les chandails, vestes et manteaux. La marque est toujours en recherche de moyens novateurs de travailler le tissu, comme l’inclusion de double feutrage à l’intérieur des vêtements d'extérieur pour créer des volumes. La palette de couleurs est mono-tons : gris, prune, essence, bleu marine et kaki mais aussi des tons minéraux comme le cuivre. Il s’en dégage une élégance contemporaine, minimaliste pour un homme sensible. 
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Le duo de Kenzo, Humberto Leon et Carol Lim, avait privilégié le streetwear depuis quelques saisons. Cette fois, ils mixent les styles et rendent les classiques du vestiaire masculin plus "cool" ou décontractés grâce à des éléments casuals. Ainsi, une veste de costume se ferme grâce à un zip. D'autres se portent sous un pull à capuche ou sous un blouson court, de préférence mauve pour égayer le costume gris. Les pantalons sont taille haute, près du corps et avec des pulls courts, certains à capuche. Un pantalon de costume a une poche sur le côté, à la manière du treillis. Les stylistes ont dessiné des paysages de montagne, avec neige et sapins, en blanc, mauve et bleu, sur manteaux, pulls... La collection est dominée par le marron et le gris mais du mauve et du jaune citron "boostent" l'ensemble. Sans oublier les chaussures, énormes avec de grosses semelles. Les créateurs parlent de "bottes de sécurité".
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Véronique Nichanian trouve son inspiration un peu "partout", "dans la rue", "dans ce qu'(elle) lit", "dans les expos". Le vestiaire s'enrichit de collection en collection" explique la D.A.de l'homme chez Hermès avant d'ajouter "Je propose de nouveaux volumes mais il y a aussi certaines coupes qui ne changent pas, ou sinon, toujours au millimètre". "Le vêtement chez Hermès a un certain prix, ce n'est pas un vêtement qu'on va cesser de porter d'une année sur l'autre", poursuit-elle. Quand la styliste travaille sur une nouvelle collection, elle regarde d'abord les couleurs et les matières. Elle met en avant son "goût fanatique des tissus". "Chez Hermès , on peut s'offrir les plus belles matières", qu'elles viennent de France, d'Italie ou du Japon, se félicite-t-elle. Son style ? "Le mélange des matières" et "le sens des lignes, du détail". Elle peut faire "un fond de poche en agneau", dont "seul l'homme qui portera le manteau sentira la sensualité", comme "un secret" entre cet homme et elle. Si elle devait citer 2 indispensables, elle choisirait "une très belle veste marine en flanelle" ou une "pièce en cuir".
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
De jeunes marques attirent de plus en plus les regards, comme la Française AMI, d'Alexandre Mattiussi, qui a gagné en juillet 2013 le prix de l'Andam, destiné à soutenir de jeunes créateurs français ou travaillant en France. Alexandre Mattiussi explique s'inspirer de la rue pour dessiner ses collections créatives mais abordables. Il crée un dressing masculin facile, chic et cool.
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Derrière la marque Icosphère se cache la directrice artistique britannique Julia Smith qui intègre pour la première fois le calendrier masculin. En 2008, la styliste crée sa marque Icosphère. Ses collections sont inspirées de ses passages chez les plus grands comme Givenchy, Trussardi, De Fursac ou Marithé + François Girbaud ainsi que de ses longues expériences à l'international. C'est au Japon qu'elle acquiert son influence majeure : sens des proportions, sobriété et pureté des formes. Elle allie tradition et modernité dans ses collections. Son inspiration cette saison : les codes des uniformes militaires du passé et les vêtements portés durant les batailles ainsi que la grâce des poètes vêtus de chemises à col haut, gilets, cravates et vêtements de cavalerie...  
 (Remy de la Mauviniere/AP/SIPA)

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