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Chemises et uniformes sortent des armoires, à Argenton-sur-Creuse
" La guerre à travers ses uniformes " -qui retrace l’histoire du costume militaire du XVIIIe siècle à la Seconde Guerre mondiale- est l’objet d’une exposition au musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine d'Argenton-sur-Creuse. Ce haut lieu de la confection fête également le 100e anniversaire de la mort de "Maurice Schwob, fondateur des 100.000 Chemises".
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Costumes et accessoires militaires du XVIIIe siècle à la Seconde Guerre mondiale
Né sous le règne de Louis XIV, l’uniforme militaire français s’harmonise tant au niveau des couleurs que dans sa forme. Les innovations techniques dans l’armement influencent la tenue du soldat qui s’adapte à son environnement.
Adopté en 1829, le pantalon rouge garance devient l’emblème du fantassin français jusqu’en 1916. Devenu trop voyant pour des armes de plus en plus sophistiquées, le soldat porte désormais le bleu horizon, devenant ainsi le symbole du poilu.
C’est dans l’entre-deux-guerres que la couleur kaki va s’imposer dans l’uniforme militaire.
Cette exposition présente également des accessoires militaires tels des nécessaires de toilette mais aussi des bijoux (plaques, épingles…).
Maurice Schwob, l’homme aux 100.000 chemises
Né en 1838 en Alsace, Moïse Schwob s'installe à Paris en 1869. Lors de la guerre de 1870, il opte pour la nationalité française et se lance dans le commerce de calicots, puis l'exploitation du commerce de chemises en gros. En 1873, il dépose un brevet pour un tableau indicateur pour prendre soi-même les mesures de chemises, de caleçons... sous l'enseigne « Maison du Progrès ». En 1880, il crée la « Maison des 100.000 Chemises ». Moïse qui prend alors le prénom de Maurice en 1883 ouvre des succursales et un atelier à Paris en 1890 puis l'année suivante, une usine à Châteauroux. En 1906, il fait construire une grande blanchisserie dans l'Oise. Il crée le prêt-à-porter moderne, le « remboursé ou satisfait »..., le choix stratégique de ses succursales et son action sociale envers ses ouvrières - une Société de secours mutuels leur permettant l'accès aux soins- lui valent plusieurs récompenses. Cette exposition à caractère historique retrace, grâce à des documents d'archives, des photographies, des vêtements et objets publicitaires, la naissance et le développement d'une entreprise qui a marqué le département. Maurice Schwob, de par l'implantation de son usine rue des Fonds à Châteauroux, est devenu l'un des plus importants fabricants de chemises de l'Indre au XIXe siècle. Il a aussi marqué de son empreinte tout un quartier, celui de Saint-Denis, construisant autour de son usine, des commerces, des maisons ouvrières toujours visibles aujourd'hui.
Le musée, vecteur identitaire du patrimoine industriel local
En 1993, le musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine ouvre ses portes. Il présente l’histoire de la chemise, du Moyen-Age à nos jours, entourée d’accessoires et de vêtements tels que cravates, gilets, bijoux… qui la mettent en valeur et qui évoquent l’élégance masculine et sa fabrication avec un espace retraçant les différentes étapes (table de coupe, banc de machines…).
Il y a près de 150 ans, ouvrait, à Argenton-sur-Creuse, le premier atelier de confection mécanique de chemises, qui devint le haut-lieu de la chemiserie de luxe. On y fabriquait les chemises Christian Dior, Pierre Cardin…
Expositions « La guerre à travers ses uniformes », du 22 février au 7 décembre 2014 et "Maurice Schwob, fondateur des 100.000 Chemises" du 1er mars au 13 avril 2014. Musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine. Rue Charles Brillaud. 36200 Argenton-sur-Creuse.
Né en 1838 en Alsace, Moïse Schwob s'installe à Paris en 1869. Lors de la guerre de 1870, il opte pour la nationalité française et se lance dans le commerce de calicots, puis l'exploitation du commerce de chemises en gros. En 1873, il dépose un brevet pour un tableau indicateur pour prendre soi-même les mesures de chemises, de caleçons... sous l'enseigne « Maison du Progrès ». En 1880, il crée la « Maison des 100.000 Chemises ». Moïse qui prend alors le prénom de Maurice en 1883 ouvre des succursales et un atelier à Paris en 1890 puis l'année suivante, une usine à Châteauroux. En 1906, il fait construire une grande blanchisserie dans l'Oise. Il crée le prêt-à-porter moderne, le « remboursé ou satisfait »..., le choix stratégique de ses succursales et son action sociale envers ses ouvrières - une Société de secours mutuels leur permettant l'accès aux soins- lui valent plusieurs récompenses. Cette exposition à caractère historique retrace, grâce à des documents d'archives, des photographies, des vêtements et objets publicitaires, la naissance et le développement d'une entreprise qui a marqué le département. Maurice Schwob, de par l'implantation de son usine rue des Fonds à Châteauroux, est devenu l'un des plus importants fabricants de chemises de l'Indre au XIXe siècle. Il a aussi marqué de son empreinte tout un quartier, celui de Saint-Denis, construisant autour de son usine, des commerces, des maisons ouvrières toujours visibles aujourd'hui.
Le musée, vecteur identitaire du patrimoine industriel local
En 1993, le musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine ouvre ses portes. Il présente l’histoire de la chemise, du Moyen-Age à nos jours, entourée d’accessoires et de vêtements tels que cravates, gilets, bijoux… qui la mettent en valeur et qui évoquent l’élégance masculine et sa fabrication avec un espace retraçant les différentes étapes (table de coupe, banc de machines…).
Il y a près de 150 ans, ouvrait, à Argenton-sur-Creuse, le premier atelier de confection mécanique de chemises, qui devint le haut-lieu de la chemiserie de luxe. On y fabriquait les chemises Christian Dior, Pierre Cardin…
Expositions « La guerre à travers ses uniformes », du 22 février au 7 décembre 2014 et "Maurice Schwob, fondateur des 100.000 Chemises" du 1er mars au 13 avril 2014. Musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine. Rue Charles Brillaud. 36200 Argenton-sur-Creuse.
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