Cet article date de plus d'onze ans.

16 ans de défilés Marc Jacobs chez Louis Vuitton : mes 6 images chocs

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Le directeur artistique américain Marc Jacobs quitte Vuitton afin de se concentrer sur sa marque. Après 16 années passées à réinventer avec succès le malletier français, il en a fait une vraie marque de mode alors qu'au départ c'était une marque institutionnelle et bourgeoise. Retour en 6 images sur les défilés féminins les plus mémorables. Mon préféré : le train bleu du printemps-été 2012.

FRANCOIS GUILLOT / AFP

La collection était entièrement noire, tout comme le décor. Le premier mannequin a défilé nue, avec les mentions "Louis Vuitton" et "Paris", écrites en gros sur le corps, rappelant la ligne de sacs que Marc Jacobs avait créée avec l'artiste Stephen Sprouse. Les mannequins étaient coiffées d'immenses plumes noires. Plumes, broderies, dentelle sont omniprésentes dans cette dernière collection qui célèbre le corps féminin, tout en transparence.
 (JOEL SAGET / AFP)
Les mannequins, qui sortent de chambres d'hôtel, portent un manteau masculin à la façon d'une sortie de bain luxueuse. En-dessous, les robes ressemblent à des négligés, en soie ou en satin. Certaines sont transparentes. Il y a aussi beaucoup de cachemire, de laine ainsi que des broderies. Sur certaines sont cousues de petites plumes, d'autres se terminent par de la fourrure, au niveau du décolleté, à l'extrémité des manches ou au niveau de l'ourlet. Côté maroquinerie, Marc Jacobs revisite 3 classiques la "Pochette accessoire", le "Lockit" et le "Speedy", avec des plumes d'oie et du crocodile, "des matières plus exotiques, (...) plus féminines"
 (Martin Bureau /AFP)
Louis Vuitton a créé l’évènement avec un hommage appuyé à sa toile Damier. C’est Daniel Buren qui signe la scénographie du show à travers une mise en scène géométrique spectaculaire. Les mannequins descendent et montent au gré d’escalators en mouvement qui les déposent sur un podium en damier jaune citron et blanc format XXL. Défilant deux par deux, les filles portent des vêtements, aux coupes précises, au motif Damier que Marc Jacobs revisite avec chic.
 (Martin Bureau /AFP)
Une gare reconstituée dans la cour carrée du Louvre, une horloge siglée Vuitton et des bruits de pas. Une grille coulisse et dans un halo de fumée apparaît un train bleu. La locomotive siffle, dégageant de la vapeur. Les mannequins -aux talons vertigineux et hauts chapeaux cabossés style 1900- descendent sur le quai-podium, suivies par des petits porteurs aux gants blancs, un bagage dans chaque main. Le train "a été fabriqué rien que pour nous", s'émerveille le styliste :"Nous avons commencé à travailler sur son design il y a cinq mois". Ce "n'est pas un regard nostalgique sur le passé. On avait en tête la notion romantique d'un bel objet à regarder", explique le styliste. La collection tourne autour de "l'idée du voyage". Il a mis en scène des jupes longues sur des pantalons, réchauffées par des manteaux aux larges boutons scintillants ou des redingotes féminines qui s'allongent. Côté matières, il est parti de "trucs plutôt moches, des laines de couvertures aux couleurs et aux motifs douteux. On les a brodés de cristaux et de motifs en plastique plissés" pour leur offrir de la brillance. "J'aime bien l'idée de jouer avec un artisanat humble, ce côté naïf. Ajouter un bouton-bijou sur un manteau camel pour le rendre pimpant, c'est le truc le plus débile qui soit", explique encore le styliste.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le rideau se lève, révélant un manège sur lequel sont perchées, assises en amazones sur les chevaux blancs, les 48 modèles du défilé, tout en légèreté pastel dans des teintes barbe à papa. "C'est une métaphore de la mode: elle se recycle et se recycle, heureusement que c'est sans fin!", plaisante Marc Jacobs. Le créateur a souhaité une collection "douce, apaisante, tendre, féminine, aérienne". Le manège résume à ses yeux "Paris, le printemps dans les Tuileries, une forme de naïveté, de simplicité". La vitesse vertigineuse du "show" donne le tournis: les mannequins descendent une à une de leur cheval aux sabots siglés LV, font un tour et puis s'en vont. Tout ça en moins de huit minutes. Les silhouettes sont multiples, de la jeune fille filiforme jusqu'à des jupes boule, très larges, ou même des tailleurs aux proportions exagérées. "Parfois, la forme se définit à partir du buste, ou en partant de la hanche. J'ai voulu que la taille respire et que tout ne soit pas trop net, trop parfait", explique le styliste.
	 
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Marc Jacobs métamorphose la cour carrée du Musée du Louvre en hall de grand hôtel d’un autre temps, mettant en scène un ballet nocturne rythmé par la mécanique des ascenseurs à claire-voie, d'où se délivrent grooms, maitresses et espionnes. Allure insolente et rebelle, les Mata Hari arborent tels des fétiches des uniformes troubles et sensuels dignes de l’actrice Marlène. Coiffées de casquettes, les modèles portent des tops à cols claudine sur des jupes en organza noir, façon porte-jarretelles, des pantalons en cuir travaillé comme de la dentelle ou des jodhpurs marines à bande de satin rouge. Les trench-coats en vinyle noir, gris ou bordeaux, et les robes, enserrées à la taille par des corsets en cuir vernis, dessinent les silhouettes avec rigueur.
 (PATRICK KOVARIK / AFP)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.