10 artistes contemporains ont carte blanche pour réinterpréter le sac Lady Dior
10 artistes - Lee Bul, John Giorno, Hong Hao, Jack Pierson, Friedrich Kunath, Namsa Leuba, Betty Mariani, Jamilla Ookubo, Spencer Sweeney, David Wiseman - ont transposé leur idée créative en langage maroquinier, depuis le tissu jusqu’aux charms métalliques en passant par la taille, la couleur, la décoration, les anses et le cannage. Leurs modèles seront présentés lors d’événements exclusifs.
La poésie de John Giorno
Personnage de la scène artistique américaine depuis plus de 60 ans, John Giorno est associé à des figures importantes, dont Andy Warhol et les écrivains de la Beat génération. Son studio à Manhattan est le lieu où Mark Rothko peignait et où vivait William S. Burroughs. Mais c'est à la poésie réaliste et révolutionnaire qu'il doit sa célébrité. Il a créé deux sacs décorés de vers extraits de ses écrits : "We gave a party for the Gods and the Gods all came" et "You got to brun to shine". L'une des faces du sac dévoile ces mots en caractères noirs tandis qu'ils sont inscrits de l'autre côté en caractères blancs. Son idée est qu'une femme peut se sentir forte à certains moments et plus résevée à d'autres. La poignée est couleurs arc-en-ciel.La vision inversée du monde de Hong Hao
Cet artiste multimédia de Pékin est connu pour ses scans d'objets de la vie de tous les jours organisés selon leur forme et leur couleur. Admiré pour son art d'outrepasser les limites des médias traditionnels, Hong Hao a transposé sur son sac une carte du monde réinventée en échangeant les couleurs de la mer et de la terre et en modifiant les noms des océans et des massifs montagneux. L'artiste voit le monde en vision inversée. La technique de couture à relief permet également de ressentir sous les doigts les altitudes des différents pays.L'héritage africain de Namsa Leuba
L'artiste Helvéto-Guinéenne utlise la photographie pour remettre en question la manière dont les identités africaines sont perçues en Occident. À l'aide de la performance, de la mode et du film documentaire, elle explore son héritage, ses cérémonies et ses rituels. Inspiré de la culture Ndebele (peuble du Zimbabwe et du nord-est de l'Afrique du sud), son sac se distingue par une technique de piqûre dans laquelle le vison, les tissus fins et de petites perles ont été cousus ensemble pour lui donner une apparence "hippie". Cette création, qui a demandé 300 heures de travail, évoque la palette de couleurs des peintres Willem de Kooning et Clyfford Still.Vidéo : Mansa Leuba explique la conception de son sac lady Dior
Le monde miroir de Lee Bul
Avec ses installations époustouflantes, la sculptrice originaire de Séoul s’intéresse à la manière dont une interprétation visionnaire et les notions de progrès façonnent la structure du monde d'aujourd’hui et de demain. Pour cette carte blanche, il lui a fallu 60 essais. Son sac est doté d’une douzaine de miroirs minuscules en Plexiglas orientés dans toutes les directions de façon à évoquer un grand miroir brisé ainsi que de poignées blanches et argentées et de charms argentés.Vidéo : Lee Bull explique la conception de son sac lady Dior
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