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Michel Houellebecq : "Je ne vois pas ce que j’ai de désirable"

Pour la première fois Michel Houellebecq est en tête d'affiche d'un film. Dans "Near Death Experience" de Gustave Kervern et de Benoît Delépine, l'écrivain campe un vrai personnage de cinéma. Il s'est confié à France Info.
Article rédigé par franceinfo
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  (Michel Houellebecq prend goût au cinéma © SIPA)

Après avoir été à l'affiche il y a deux semaines du téléfilm de Guillaume Nicloux, L'enlévement de Michel Houellebecq , l'écrivain interprète le rôle principal dans le nouveau film de Gustave Kervern et Benoit Delépine, Near Death Experience , qui sort ce mercredi. Un choix qu’il ne comprend pas forcément et qui continue de l’étonner. "Je ne me suis jamais imaginé jouer. Cela continue à me paraître difficile. Je ne vois pas ce que j’ai de désirable d’ailleurs, mais c’est agréable d’être désiré. "

 

Il y a quatre ans, Michel Houellebecq obtenait le prix Goncourt. Cette année, il pourrait prétendre au César du meilleur acteur. Une possibilité qu’il ne rejette pas. "J’ai toujours accepté les récompenses. Ce serait encore un développement surprenant dans ma vie, mais le gros étonnement c’est que l’on m’ait proposé de jouer. " L'écrivain explique aussi qu'il a pris ce rôle au sérieux : "Je me suis dit qu’il y avait une chance que si j’étais correct le film soit bon. "

Michel Houellebecq s'est confié à Florence Leroy
 

Le personnage qu'incarne Houllebecq se prénomme Paul, mais il ne faut pas s'y tromper, c'est bien encore Michel Houellebecq, ou du moins le personnage romanesque qu'il est lui même devenu, que l'on voit déambuler, livrer ses dernières réflexions sur la vie, la mort et le couple, dans la peau d'un homme dont le seul projet désormais est de mettre fin à ses jours. Au fil de cette errance, les réalisateurs, et Houellebecq lui-même, jouent parfaitement du personnage que l'écrivain  a lui-même créé : une sorte de symbole du spleen de l'époque, un chantre du crépuscule de nos sociétés. Et  il réussit à happer le spectateur.

 

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