Xavier Darcos élu à l'Académie française

Xavier Darcos briguait le fauteuil 40 de l'Académie des "Immortels" avec Antoine Compagnon, professeur au Collège de France et à l'université de Columbia, ainsi que sept autres écrivains ou poètes. Le siège était vacant depuis la mort de Pierre-Jean Rémy, disparu le 27 avril 2010.

L'ancien ministre a été élu au 2e tour de scrutin par 15 voix (26 votants) contre 7 à Antoine Compagnon. Quatre bulletins blancs ont par ailleurs été marqués d'une croix, signifiant le refus de tous les candidats.

Âgé de 65 ans, Xavier Darcos est actuellement président de l'Institut français, organisme chargé de promouvoir la politique culturelle extérieure de la France, et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, l'une des cinq académies du prestigieux Institut de France. D'ailleurs, certains académiciens s'avouaient réticents à lui offrir un deuxième siège sous la Coupole. Néanmoins, il existait des précédents. L'historien Gabriel de Broglie appartient ainsi aujourd'hui aux deux académies. Plusieurs autres "Immortels" appartiennent aussi à celle des Sciences, dont le Nobel de médecine Jules Hoffmann.

Né le 14 juillet 1947 à Limoges, Xavier Darcos a été à plusieurs reprises ministre entre 2002 et 2010, dont ministre de l'Éducation nationale et ministre du Travail sous la présidence Sarkozy. Il a aussi été sénateur de la Dordogne jusqu'en 2002, et maire de Périgueux jusqu'en 2008.

Homme de lettres
Mais Xavier Darcos est aussi un homme de lettres, ancien professeur de littérature comparée à la Sorbonne, agrégé de lettres classiques, docteur ès Lettres et spécialiste de littérature moderne et latine. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont une "Histoire de la littérature française" (1992) et une "Anthologie historique de la poésie française" (2011).

Une élection compliquée
Les trois précédentes élections avaient été déclarées "blanches", faute de trouver une majorité. Lors de celle d'avril 2012, l'ex-présentateur vedette de TF1 Patrick Poivre d'Arvor et Thierry de Montbrial, directeur général de l'Ifri, avaient ainsi été recalés. En décembre 2011, l'écrivain et diplomate Daniel Rondeau s'était à son tour fait éconduire.