Vidéo Thomas Schlesser parle de son roman "Les Yeux de Mona"

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Dans son nouveau roman, "Les Yeux de Mona", l’historien de l’art et écrivain Thomas Schlesser raconte l’histoire d’une jeune fille, qui menacée de devenir aveugle, découvre chaque mercredi les plus grands chefs-d'œuvre de l’art sous l’impulsion de son grand-père.
VIDEO. Thomas Schlesser parle de son roman "Les Yeux de Mona" Dans son nouveau roman, "Les Yeux de Mona", l’historien de l’art et écrivain Thomas Schlesser raconte l’histoire d’une jeune fille, qui menacée de devenir aveugle, découvre chaque mercredi les plus grands chefs-d'œuvre de l’art sous l’impulsion de son grand-père. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Dans son nouveau roman, "Les Yeux de Mona", l’historien de l’art et écrivain Thomas Schlesser raconte l’histoire d’une jeune fille, qui menacée de devenir aveugle, découvre chaque mercredi les plus grands chefs-d'œuvre de l’art sous l’impulsion de son grand-père.

Mona, 10 ans, est menacée de cécité. “Son grand-père se dit que si jamais elle devenait aveugle, il faudrait qu'elle emporte dans sa mémoire toutes les beautés du monde”. Pour cela, il l’emmène chaque mercredi dans un musée découvrir “une seule œuvre”. “Et devant cette œuvre, à chaque fois, il va s'en imprégner, pour qu'il y ait une leçon d'histoire de l'art, mais pour qu'il y ait aussi une leçon de vie. Cela va permettre à Mona de grandir, d'évoluer, de traverser quantité d'épreuves” déclare Thomas Schlesser, historien de l’art et romancier, à propos de son roman "Les Yeux de Mona", qui vient de paraître aux éditions Albin Michel. 

“Quand on est face à une œuvre, ça nous raconte quelque chose du monde, de la société, de nous-même”

Pour l’auteur, l’art a une dimension transcendantale, dans le sens “de spirituel, de divin” mais aussi dans le sens où il offre “un rapport avec l’au-delà, avec les morts”. “Il y a une des leçons qu'apprend Henry (ndlr : le grand-père) à Mona, devant un tableau de Fantin-Latour, c'est : les morts sont parmi les vivants. C’est un tableau où, en effet, tout un groupe d'artistes entoure Eugène Delacroix, un peintre qu'ils admiraient et qui vient de mourir”. Lorsqu’il est devant une œuvre, Thomas Schlesser explique qu’il a “souvent” l’impression de “discuter avec l’artiste”. L’art aurait cette faculté à instaurer “un canal de dialogue avec des êtres qu’on a pas forcément connus” et de faire en sorte que “ceux qui nous ont quittés soient encore parmi nous”. 

Sur le rapport que chacun entretient avec l’art, l’historien de l’art affirme que “nous ne sommes pas tous égaux par rapport à l’art. Tout dépend de notre bagage culturel, de la manière dont on a cultivé notre sensibilité. En revanche, ce que je crois, c'est qu'il y a plein, plein, plein de moyens d'arriver à jubiler d'une œuvre d'art et que, surtout, il ne faut pas se décourager”. Lui-même confie venir d’une famille “où il n'y avait pas véritablement d'œuvres d'art ou de rapport à l'art”. C’est à 18 ans, qu’il découvre dans un cadre scolaire, au musée d’Orsay, le peintre Gustave Courbet qui va le “fasciner”. L’écrivain appelle ceux qui ne sont pas encore sensibles à l’art à la patience : “C'est un petit peu comme quand on apprend à goûter des choses”. Apprécier l’amertume vient quand “on a développé et éduqué son palais. C'est la même chose avec l'œil, c'est la même chose avec l'oreille, avec l'esprit”.

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