Vidéo Marie Darrieussecq présente son nouveau roman “Fabriquer une femme”

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Durée de la vidéo : 9 min
“La seule chose, je trouve, qui progresse dans ce petit pays, c'est le droit des femmes”. L’écrivaine Marie Darrieussecq parle de son dernier roman “Fabriquer une femme” et revient sur l’évolution du regard de la femme depuis trente ans.
VIDEO. Marie Darrieussecq présente son nouveau roman “Fabriquer une femme” “La seule chose, je trouve, qui progresse dans ce petit pays, c'est le droit des femmes”. L’écrivaine Marie Darrieussecq parle de son dernier roman “Fabriquer une femme” et revient sur l’évolution du regard de la femme depuis trente ans. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
“La seule chose, je trouve, qui progresse dans ce petit pays, c'est le droit des femmes”. L’écrivaine Marie Darrieussecq parle de son dernier roman “Fabriquer une femme” et revient sur l’évolution du regard de la femme depuis trente ans.

Comment peut-on ne pas être féministe quand on est une femme ?” s’interroge Marie Darrieussecq, qui sort son nouveau roman Fabriquer une femme publié aux éditions P.O.L. Pourtant, en 1996, dans une interview retrouvée par l'une de ses filles, l’écrivaine n’osait pas à l’époque dire qu’elle était féministe. Bien sûr que je l'étais, mais je n'osais pas le dire parce que j'avais l'impression que j'allais m'aliéner la plupart de mon public. Aujourd'hui, je suis très fière de le dire”. Son nouveau roman porte le titre de Fabriquer une femme. Elle explique : Fabriquer, c'était le bon mot parce que, pour moi, les femmes, c'est toutes un peu des Frankenstein. C'est-à-dire : on est faites de morceaux qui tiennent comme ils peuvent et on essaie de ne pas être soumises à des injonctions qui sont très souvent contradictoires. La plus classique étant, dans ma jeunesse des années 1980, qu'il fallait être une femme libérée, mais pas trop coucher pour pas être une salope”. 

“Il faut continuer à se battre. Faut rien lâcher”

Elle souligne que pour elle “la seule chose qui progresse dans ce petit pays, c'est le droit des femmes”. “Mes filles, elles se font toujours emmerder dans la rue. Par contre, elles savent qu'elles ont le droit de se plaindre. Nous, c'était comme un état de nature. Les hommes étaient comme ça. Il fallait faire avec et c'était de notre faute parce qu'on était habillées comme ceci, comme cela, parce qu'on sortait trop tard… On n'avait pas le droit d'être dans la rue seule. Aujourd'hui, ça va quand même un chouïa mieux” déclare Marie Darrieussecq, avant d’ajouter : “Et moi même, ma génération, ça allait mieux que la génération de ma mère. Mais ça, c'est grâce aux femmes et aux alliés des femmes. Mais il faut continuer à se battre. Faut rien lâcher”.

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