Vidéo L’écrivain américain John Grisham parle de son nouveau livre, “Le Réseau”

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Il compte parmi les auteurs qui vendent le plus de livres au monde. Brut a échangé avec l’écrivain américain John Grisham à l’occasion de la sortie de son nouveau thriller, “Le Réseau”.
VIDEO. L’écrivain américain John Grisham parle de son nouveau livre, “Le Réseau” Il compte parmi les auteurs qui vendent le plus de livres au monde. Brut a échangé avec l’écrivain américain John Grisham à l’occasion de la sortie de son nouveau thriller, “Le Réseau”. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Il compte parmi les auteurs qui vendent le plus de livres au monde. Brut a échangé avec l’écrivain américain John Grisham à l’occasion de la sortie de son nouveau thriller, “Le Réseau”.

Il sort son 49e livre, “Le Réseau”. A l'occasion de cette sortie, Brut a rencontré l’écrivain américain, John Grisham, qui est l’un des plus vendus au monde. Il nous parle de sa carrière, de l'évolution des audiences de lecteurs aux Etats-Unis ces dernières années, mais aussi de politique américaine. Ce qu’il a appris au fil des années, concernant son travail d'auteur, “c'est qu'il ne faut pas utiliser trop de mots”. Il précise : “J'utilisais trop de mots. Et les écrivains le font souvent. C'est une erreur très courante, parce que personne ne peut nous dire à quel moment arrêter. Un éditeur peut vous suggérer des changements, des coupes, mais personne ne peut vraiment dire à un écrivain de quelle longueur doit être son livre. C'est pour ça que la plupart sont trop longs ! La plupart utilisent trop de mots. Au fil des ans, j'ai vraiment essayé d'y faire attention et d'exprimer la même émotion, la même pensée, le même dialogue avec, peut-être, un peu moins de mots”. Son rythme d’écriture est régulier : “J'écris de 7h30 à 11h ou 12h tous les jours, quand je suis chez moi, c'est-à-dire la plupart du temps, cinq jours par semaine. L'objectif, c'est 1000 mots par jour. Au bout d'environ quatre heures d'écriture intensive, le cerveau n'est plus bon à rien. Il faut faire une pause et faire une activité physique”. La rédaction d’un livre, comme "Le Réseau", lui prend “six mois”

“J'ai eu des coups de chance que d'autres n'ont pas encore eus”

Le succès qu’il a rencontré et qu’il continue de rencontrer, John Grisham l’explique en partie par “la chance” : “J'ai eu des coups de chance que d'autres n'ont pas encore eus. J'ai lu d'autres auteurs tout aussi talentueux qui n'ont pas eu ce succès. J'ai eu de la chance. Les films adaptés de La Firme, de L'affaire Pélican et de Le Client sont tous sortis en l'espace de 12 mois. Entre l'été 1993 et l'été 1994. Et c'étaient de très gros films, grands acteurs, grands réalisateurs, grosses recettes, à l'étranger et aux États-Unis. Les films ont eu beaucoup de succès et ils ont fait vendre des millions de livres. Et ces trois romans, plus Non Coupable, ont été numéro un à tour de rôle au cours de l'été 1994, ils ont fait un tabac. Grâce à ces films, parce que j'avais sorti ces livres et qu'ils avaient été adaptés, on s'est trouvé dans une situation qui ne se reproduira sûrement jamais. J'adorerais que ça recommence, mais je ne pense pas que ça arrivera. C'est arrivé avec Harry Potter. C'était un énorme phénomène”. 

A propos de l’évolution des habitudes de lecture, et des ventes de livres aux Etats-Unis, John Grisham commente : “J'ai vendu deux fois plus de livres avant l'arrivée d'Internet, figurez-vous. Parce qu'aux États-Unis, il y avait 3000 librairies de plus. Rien en ligne, pas de livres électroniques, mais les gens achetaient plus de livres qu'aujourd'hui. Maintenant, ce qui maintient les éditeurs et les écrivains à flot, c'est la très grande rentabilité des livres électroniques. Les enfants lisent moins de livres à cause de la concurrence des jeux vidéo et de tout le reste. Le secteur de l'édition s'inquiète beaucoup pour son avenir. Les Américains achètent moins de livres d'année en année. C'est une tendance à la baisse depuis 30 ans, maintenant”

“80 % des Américains désapprouvent les deux candidats Donald Trump et Joe Biden. Ils veulent la nouvelle génération”

Enfin, l’écrivain qui a été membre de la Chambre des Représentants du Mississipi à la fin des années 1980, évoque la prochaine élection présidentielle américaine, qui devrait opposer Donald Trump à Joe Biden : “Ça dit que les Etats-Unis sont une nation très divisée. Amèrement divisée. Ça dit que nous n'avons pas de bons candidats pour cette élection. 80 % des Américains désapprouvent les deux candidats. Ils veulent quelqu'un d'autre. Ils veulent la nouvelle génération, des politiciens plus jeunes, des politiciens avec de meilleures idées. ll y a beaucoup de mécontentement. Mais nous aurons Trump et Biden. C'est ce qu'il va se passer, comme il y quatre ans. Ce sera une campagne très longue, laide et sale, jusqu'en novembre, et personne n'a envie de ça. Mais c'est comme ça. Les deux camps ont tellement d'argent à mettre dans des campagnes agressives et les deux camps croient dur comme fer en leur candidat. Alors, ils vont se battre”. 

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