Stéphane Guillon règle ses comptes dans "Journal d'un infréquentable"
Sur scène il décortique les tics des politiques, à la télé il se fait dégommer par son patron qui l'insulte sans détours, le nouveau livre Stéphane Guillon évoque ce quotidien parfois grinçant, souvent émouvant. "Journal d'un infréquentable" publié chez Grasset en mars 2018, raconte pêle-mêle la disparition cruelle de son hamster Diabolo, des rencontres marquantes : Jean-Paul Belmondo dans une boutique de prêt à porter, Charb directeur de Charlie Hebdo quelques mois avant sa mort. "L'avantage d'un journal c'est que ça autorise beaucoup de libertés", dit-il sur le plateau de France 3 Ile de France.
L'humour à tout prix
Si l'on ne peut pas rire de tout avec n'importe qui, les comédiens ont la lourde tâche de faire s'accommoder l'humour avec la liberté de parole. De Fernand Raynaud à Bourvil en passant par Thierry Le Luron, Coluche et le grand Pierre Desproges, une certaine brutalité de langage cache bien souvent beaucoup de pudeur.En 1988, Desproges citait Brassens qui disait "Il y a une façon de montrer son cul pour cacher son coeur", trente ans après Stéphane Guillon s'appuie sur Beaumarchais et sa célèbre citation "Je m'empresse de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer".
"Journal d'un infréquentable" , de Stéphane Guillon
(Grasset - 288 pages, 19€)
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