Sarkozy ou Hollande, Emilie Lanez rappelle que "Même les politiques ont un père"

Père absent ou trop présent, craint, chéri ou respecté... Chez la plupart des hommes et femmes politiques français, il a en tout cas été une figure marquante. La journaliste politique Emilie Lanez a recueilli les témoignages de nombreuses personnalités et de leurs proches. Peut-on expliquer les carrières de François Hollande, Nicolas sarkozy, Manuel Valls, Marine Le Pen ou encore Pierre Moscovici grâce à leurs relations avec leur père ? Peut-être pas entièrement, mais elles donnent certainement des clés de compréhension. 

La relation entre Nicolas Sarkozy et son père Pal, est par exemple particulière. Pour Emilie Lanez "c'est une relation très singulière, un amour malade". "Le père a une constante obsession, celle de rabaisser son fils. Pal Sarkozy voudrait que Nicolas Sarkozy ne soit pas devenu ce qu'il est devenu, c'est paradoxal. Il parle encore de lui aujourd'hui en l'appelant "le conseiller municipal". Il n'a de cesse de rappeler combien son fils est petit alors qu'il est grand et que ses autres enfants sont grands et gagnent beaucoup d'argent.". 

D'un président à l'autre, François Hollande n'a pas eu non plus des relations simples avec un homme qu'il décrit comme "si noir". Alors que son frère ainé l'a affronté, lui a tenu tête, François utilisera une autre méthode. "Il va contourner, esquiver(...), le faire rire et surtout ne jamais aller au conflit " raconte Emilie Lanez . "Il a appris à s'adapter, à l'endroit de cette figure paternelle. Quand on voit l'homme qu'il est devenu, le champion de la synthèse, je pense qu'il a été à très bonne école, tout petit', rajoute-t-elle. 

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