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Trois auteurs masculins se cachaient derrière le pseudonyme Carmen Mola, "lauréate" du Prix Planeta

La vraie identité de Carmen Mola a été dévoilée à l'occasion de la remise du prestigieux prix hispanique Planeta pour le roman policier "La Bestia".

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Les lauréats du prix Planeta, Antonio Mercero, Jorge Diaz et Augustin Martinez, pour leur roman  "La Bestia", écrit sous le pseudonyme de Carmen Mola (JOSEP LAGO / AFP)

Un million d'euros et l'un des grands mystères de la littérature espagnole résolu : le prix Planeta a récompensé vendredi La Bestia, et révélé l'identité de Carmen Mola, l'énigmatique signature derrière laquelle se cachent en réalité trois auteurs masculins.

Le prix le plus important de la littérature hispanique est devenu cette année l'un des mieux dotés au monde, le vainqueur de cette 70e édition empochant un million d'euros. Soit mieux que le prix Nobel de littérature (environ 980 000 euros), le British Booker Prize (59 000 euros) ou encore le Goncourt français dont le lauréat reçoit un chèque symbolique de 10 euros.

Il a aussi permis de lever le voile sur l'identité de Carmen Mola, pseudonyme sous lequel a été publié une trilogie de romans policiers à succès. Derrière ce nom se cache en effet trois auteurs, Jorge Díaz, Agustín Martínez et Antonio Mercero, et non une Madrièlène née à en 1973 et mère de trois enfants comme déclaré jusqu'ici, a révélé Jorge Díaz.

Trois écrivains, trois scénaristes et trois amis

"Derrière le nom de Carmen Mola, il n'y a pas, comme dans tous les mensonges que nous avons racontés, une enseignante de lycée, mais trois écrivains, trois scénaristes et trois amis (...), qui un jour, il y a quatre ans, ont eu l'idée folle de combiner leurs talents pour écrire une histoire ensemble", a expliqué Jorge Díaz après avoir reçu le prix.

"Cette histoire a eu du succès et en a donné une autre, une autre, une autre... et à la fin, elle nous a amenés ici ce soir", a-t-il ajouté.

La Bestia se déroule dans le Madrid de 1834, au plus fort de l'épidémie de choléra, et raconte l'histoire d'un journaliste, d'un policier et d'une jeune fille qui tentent de percer le secret derrière une vague de meurtres parmi les classes populaires.

Cette année un record de 654 oeuvres ont concouru pour le Planeta, principalement venues d'Espagne (389) et de pays d'Amérique latine comme l'Argentine (41) et le Mexique (39).

Parmi les lauréats de ce prix figurent des prix Nobel comme le Péruvien Mario Vargas Llosa et l'Espagnol Camilo José Cela, ainsi que d'autres écrivains prestigieux comme Eduardo Mendoza ou Antonio Muñoz Molina.

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