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"Trois jours une vie" le nouveau roman de Pierre Lemaître : "Le crime est toujours au centre de mes préoccupations"

En 2013, Pierre Lemaitre obtient la récompense suprême, le Goncourt, pour "Au revoir là-haut". Un roman picaresque bien loin des polars qui l’ont consacré aux yeux du public. Aujourd’hui, cet auteur au parcours peu commun revient à ses premières amours, le roman noir avec "Trois jours et une vie" (Albin Michel) qu’il est venu présenter sur le plateau du Soir 3.
Article rédigé par Sophie Granel
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Pierre Lemaitre invité du Soir 3 le jeudi 10 mars 2016.
 (France 3)

Lorsqu’il obtient le Goncourt en 2013, Pierre Lemaitre créée la sensation. Lui qui s’est fait connaître par des polars aussi noirs que machiavéliques, ne fait pas vraiment partie du sérail littéraire dans lequel on trouve habituellement les Goncourt. Il faut dire que cet homme là ne fait rien comme les autres. Après avoir passé la première partie de sa vie à enseigner la littérature aux adultes, il décide de se consacrer à la grande passion de sa vie, l’écriture. Il a alors plus de 50 ans. Le thème qui l’inspire, le polar. Un genre qu’il affectionne pour son côté visuel, presque cinématographique et dans lequel il excelle.

Une parentèse enchantée 

En 2013, c’est pourtant avec un roman d’un tout autre style qu’il rencontre la consécration. "Au revoir là-haut" (Albin Michel) roman picaresque situé dans les années 20, lui vaut la reconnaissance de ses pairs. Le roman, en cours d’adaptation au cinéma par Albert Dupontel, aura une suite qu’il a commencé à écrire. Mais Pierre Lemaitre n’a pas oublié d’où il vient. Alors que le Goncourt l’entraine dans un tourbillon médiatique et littéraire, il doit interrompre l’écriture de "Trois jours et une vie". Terminer ce livre - aujourd’hui publié -était pour lui une "manière de respecter les lecteurs, de leur offrir le livre (qu'il) avait envie de leur offrir".

Meurtrier à 12 ans 

Ce nouveau roman pourrait en désarçonner plus d’un. Car contrairement à un polar classique, "Trois jours et une vie" livre dès le début l’identité de l’assassin. Et c’est la nature de cet assassin qui en fait l’originalité puisqu’il s’agit d’un enfant de 12 ans !"C’est toujours un mystère de savoir comment on devient un meurtrier", souligne l'auteur. "L'enjeu est de comprendre comment on peut vivre et survivre en ayant été très jeune un meurtrier". 

"Trois jours et une vie" de Pierre Lemaitre, paru chez Albin Michel. 288 pages - 19,80 euros.

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