J.K. Rowling soutient la campagne contre l'indépendance de l'Ecosse
L'auteure britannique, qui vit à Edimbourg depuis 21 ans, a également exposé les raisons de son engagement au côté du camp du non à l'indépendance pour le référendum du 18 septembre prochain, dans un long message publié sur son site.
"Du fait de mon lieu de résidence, de mon mariage et de la reconnaissance que j'éprouve pour ce que ce pays m'a donné, mon engagement va entièrement à l'Ecosse et c'est dans cet esprit que j'ai écouté pendant des mois les arguments et contre-arguments" sur l'indépendance, écrit-elle.
Rowling craint les pressions économiques
"Plus je lis diverses sources indépendantes et impartiales, plus je suis amenée à penser que si l'indépendance peut nous apporter des opportunités -tous les changements recèlent des opportunités-, elle comporte également des risques importants", ajoute J.K. Rowling, soutien connu des travaillistes, à qui elle a aussi fait don d'un million de livres en 2008.
Tout en reconnaissant ne "pas être fan du gouvernement (britannique) actuel", l'auteure se dit "consciente que, lorsque la banque RBS a eu besoin d'être renflouée", faire partie du Royaume-Uni "nous a sauvé d'une catastrophe économique".
"La vérité est que l'Ecosse est soumise aux mêmes pressions du 21e siècle que le reste du monde, elle doit se battre dans le même marché mondial", estime l'auteure à succès, multimillionnaire.
La recherche médicale pénalisée ?
"Plus j'écoute la campagne en faveur du oui, plus je m'inquiète de sa façon de minimiser et même de nier les risques", écrit-elle.
Elle expose également ses craintes, citant une lettre ouverte des cinq principales facultés de médecine écossaises, que "l'indépendance puisse compromettre les réussites" en matière de recherche médicale, tout particulièrement sur la sclérose en plaques, la maladie qui a emporté sa mère à 45 ans.
"Selon moi, si nous votons pour rester (au sein du Royaume-Uni), nous serons dans la position grisante de l'épouse qui a envisagé de quitter son mari mais décidé de lui donner une dernière chance", a-t-elle avancé.
"J'aime ce pays"
"Tous les principaux partis politiques nous courtisent actuellement, nous proposant des pouvoirs supplémentaires, désireux de rendre l'Ecosse heureuse", fait-elle valoir.
"Je doute que nous puissions jamais être plus populaire ou en meilleure position pour dicter nos conditions que si nous votons pour rester" au sein du Royaume-Uni. "Si la majorité des Ecossais veut l'indépendance, j'espère sincèrement que ce sera un grand succès (...) parce que j'aime ce pays et je veux qu'il prospère", conclut-elle.
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