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Alice Zeniter lauréate du prix Goncourt des lycéens avec "L'art de perdre"

Les lycéens ont choisi à Rennes pour leur Goncourt 2017 Alice Zeniter, déjà récompensée par plusieurs prix pour son roman "L'art de perdre" (Flammarion), qui fait le récit de la vie d'une famille sur trois générations, meurtries par la guerre d'Algérie et ses non-dits.
Article rédigé par franceinfo - Laurence Houot et Anne Brigaudeau
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Alice Zeniter, lauréate du Prix Goncourt des lycéens 2017 pour "L'art de perdre" (Flammarion)
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Les lycéens ont décerné leur Goncourt à Alice Zeniter pour son roman "L'art de perdre" (Flammarion), élu au 3e tour à 7 voix contre 6 à Véronique Olmi pour "Bakhita"

Paru le 16 août, au premier jour de la rentrée littéraire, le roman d'Alice Zeniter a été unanimement salué par la critique. Il figure parmi les livres les mieux vendus de la rentrée.

"L'art de perdre" est une fresque qui court sur trois générations. L'histoire nous est racontée par Naïma, la narratrice, jeune Parisienne vive, cultivée et petite-fille de harki, comme l'auteure Alice Zeniter.

Le grand-père Ali est un montagnard kabyle, devenu un "harki" pendant la guerre d'Algérie. Il a quitté la France en 1962. Hamid, le père de Naïma, débarqué par la même occasion à Marseille dans les campements de fortune, avant de s'installer avec sa famille dans un HLM en Normandie. Hamid, a appris à lire et à écrire le français et ne parle jamais de l’Algérie ni de son enfance. Naïma brise un tabou en retournant en Algérie sur les anciennes terres familiales…

Les non-dits d'une guerre occultée

Alice Zeniter a publié son premier roman à 16 ans, et signe avec ce 5e roman une fiction qui aborde les non-dits d'une guerre occultée, et jette un pont entre les générations, offrant un voyage, une navette entre la France et l'Algérie. Il ne règle pas de comptes. Il raconte la vie qui va, bouillonnante.

La romancière de 31 ans  avait  déjà reçu pour ce roman le prix littéraire du Monde et le prix des libraires de Nancy.   Elle succéde à Gaël Faye, couronné en 2016 pour "Petit Pays" (Grasset).

Alice Zeniter l'a emporté sur les trois autres romans de la dernière sélection tous signés par des écrivaines "Un loup pour l'homme"(Flammarion), de Brigitte Giraud, "Summer" (JC Lattès), de Monica Sabolo, et "Bakhita" (Albin Michel), de Véronique Olmi, déjà récompensée par le Prix Fnac.

Organisé dès ses débuts en 1988 par la Fnac et le ministère de l’Education nationale, le Goncourt des lycéens, qui fête cette année son trentenaire, se vend en moyenne à 443.000 exemplaires, ce qui en fait désormais le prix littéraire le plus "vendeur", devant le Goncourt (400 000 exemplaires en moyenne).

L'Art de perdre, Alice Zeniter
(Flammarion - 514 pages- 22 euros)


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