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Goncourt 2021 : "J’ai été envahi par de très beaux souvenirs de ma formation, j’ai pensé à ma famille, à mes professeurs", réagit Mohamed Mbougar Sarr sur France 2

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Goncourt 2021 : pour Mohamed Mbougar Sarr, "en littérature, il faut faire confiance à la singularité"
Goncourt 2021 : pour Mohamed Mbougar Sarr, "en littérature, il faut faire confiance à la singularité" Goncourt 2021 : pour Mohamed Mbougar Sarr, "en littérature, il faut faire confiance à la singularité" (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Mohamed Mbougar Sarr, récompensé du prestigieux prix Goncourt 2021 pour son roman "La plus secrète mémoire des hommes" (éd. Philippe Rey), était l’invité du 20 Heures, mercredi 3 novembre. 

Mohamed Mbougar Sarr a ressenti une joie "simple et très profonde", mais aussi beaucoup de reconnaissance en apprenant qu’il venait de recevoir le Goncourt 2021, l’un des prix littéraires les plus prestigieux en France. "J’ai été envahi par beaucoup de très beaux souvenirs de ma formation, j’ai pensé à ma famille, à mes professeurs", confie-t-il sur le plateau du 20 Heures, mercredi 3 novembre. Son livre La Plus Secrète Mémoire des hommes (éd. Philippe Rey), pour lequel il a été distingué, pourrait-il être celui de sa carrière ? "Intimement, chaque écrivain sent quel est le livre dans lequel il a mis le plus de lui-même, mais je ne peux pas dire que c’est celui-là", répond-il.

Une expérience "magique"

Le personnage principal de La plus secrète mémoire des hommes (éd. Philippe Rey) est un jeune écrivain fasciné par le livre d’un autre, publié en 1938, qui le bouleverse. "C’est presque un objet un peu sulfureux, entouré de radiations très fortes, mais ça veut simplement dire que l’expérience de la lecture, lorsqu’elle est engagée avec un grand texte, nous change profondément. Ça a quelque chose de magique, c’est une sorte de sorcellerie, et je pense que chaque lecteur en a déjà fait l’expérience", explique-t-il.

Mohamed Mbougar Sarr avoue par ailleurs avoir beaucoup "joué avec les caricatures, les réductions et les a priori jusque dans la littérature". Pour lui, ce doit être "un espace de liberté, où l’on peut s’attendre à être surpris, où l’on fait confiance à la singularité, sans englober, sans procéder par catégorisation abusive". L’écrivain s’est donc "moqué de ces attentes-là", surtout lorsqu’elles s’appliquent à un auteur qui "vient d’un espace francophone ou qui est noir". 

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