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Mohand Chibout raconte l'enfance de Camus, pour "Rester fidèle à Belcourt"

Avocat au barreau de Digne, Mohand Chibout est passionné par Albert Camus. Il vient de publier "Rester fidèle à Belcourt : Albert Camus au plus près " (Editions à façon), un récit dans lequel il revient sur l’enfance de l’écrivain en Algérie. Une enfance déterminante dans ses engagements futurs.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mohand Chibout revient sur l'enfance de Camus en Algérie dans le quartier de Belcourt, un lieu déterminant dans la construction du futur grand écrivain
 (France 3 Culturebox)

Mohand Chibout est né en Provence et de parents kabyles. Des origines qui créent un lien entre Camus et lui. Comme l'auteur de "L'Etranger", il a puisé dans son enfance modeste et multiculturelle des forces pour tracer son propre chemin. Mais au-delà de cela, c’est surtout la personnalité de l’écrivain et sa fidélité à ses racines qui ont donné envie cet avocat au barreau de Digne-les-Bains de partir sur les traces de l’enfance algérienne de Camus.

Reportage : V. Chenine / G. Carra / A. Despretz

Pour Mohand Chibout, c’est l’enfance de Camus  et les conditions de cette enfance qui ont été déterminantes sur celui qui allait devenir un des plus grands écrivains du XXe siècle. Malgré sa réussite, Camus n’a jamais oublié ses origines et le quartier de Belcourt dans lequel il a grandi après la mort de son père (Camus est né Mondovi, petit village du Constantinois, près de Bône en Algérie).

Belcourt est un quartier populaire et pauvre d’Alger. Pauvre, la famille de Camus l’était. Le père (qu’Albert n’a pas connu) est mort à l’âge de 28 ans après avoir reçu un éclat d’obus à la tête pendant la Bataille de la Marne, laissant son épouse Catherine veuve avec deux enfants à charge (Lucien et Albert). Une mère analphabète, mutique et sourde qui faisait des ménages pour survivre mais qui entourait ses enfants de sollicitude. De cette enfance de misère, Camus est resté fier : " C'est dans cette vie de pauvreté écrivait-il  parmi des gens humbles et vaniteux que j'ai le plus sûrement touché à ce qui me paraît le sens de la vraie vie". Et quand en 1957, il apprend qu’il va recevoir le Prix Nobel de Littérature, ses premiers mots vont à sa mère et à Louis Germain, son instituteur du quartier Belcourt : "Sans vous, rien de tout cela ne serait arrivé".

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