#marquepage du 25 mai 2022 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol

Un nouveau numéro de Marque-Page : l’écrivain qui se dissimule cette semaine sous ses quatre clichés est fille de ministre ! Charlotte Jabobsen, libraire à Lausanne, craque pour un roman policier "very british" : Le festin, de Margareth Kennedy, sorti aux éditions de La Table Ronde. Quant aux Instagrammeurs, ils s’emballent tous pour le dernier ouvrage de Julien Sandrel, Merci, Grazie, Thank you, édité chez Calmann-Levy…  

Chaud pour un quiz ? 

L’auteure qui se cache cette semaine derrière ses quatre photos est aussi comédienne et scénariste. Elevée dans le sud de la France auprès d’un père député-maire de Villefranche-sur-Mer et ministre de l’Agriculture sous la…. IVe République, elle entame, après son baccalauréat, des études d’art dramatique auprès du très charismatique Jean-Laurent Cochet. Un temps assistante metteur en scène, elle se lance rapidement dans l’écriture de pièces de théâtre avant d’explorer le terrain de la littérature. Son premier ouvrage, publié chez Actes Sud, reçoit le Prix Alain Fournier en 2001. Son roman Cet été, couronné du Prix Maison de la presse, lui offre une reconnaissance hexagonale et internationale - chacun de ses livres est désormais traduit dans plus de vingt langues. Capable de mener deux carrières de front, ses pièces sont montées aussi bien au théâtre du Vieux Colombier qu’au théâtre du Rond-Point  En 2012, elle crée avec Michèle Fitoussi et Anne Rotenberg, le festival de théâtre Le Paris des Femmes. Cinq ans plus tard, son roman consacré à une esclave soudanaise béatifiée par Jean-Paul II lui vaut de figurer en finale des prestigieux prix Goncourt et Femina. Son dernier ouvrage raconte l’histoire d’un p'tit titi parisien de huit ans, orphelin, envoyé après la première guerre dans une horrible colonie pénitentiaire. Un livre poignant et malgré tout solaire…  

La libraire aime les festins !

Charlotte Jacobsen, libraire chez Payot à Lausanne, en Suisse, nous recommande avec chaleur Le Festin, de Margaret Kennedy, un roman policier "construit un peu comme un Agatha Christie." Rédigé il y a… soixante-dix ans, les éditions de La Table Ronde viennent tout juste de le sortir des cartons. Cornouailles, 1947. Le révérend Seddon doit écrire une oraison funèbre : l'hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents... Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers. "On va remonter (…) sept jours avant le drame, sept jours avant ce fameux vendredi où un festin est organisé par les enfants." Se faisant, le lecteur va découvrir avec horreur et délectation que chacun des hôtes "est relié à un pêché capital !"  Auteure talentueuse et espiègle, Margaret Kennedy nous manipule avec brio. Une fable pleine d'esprit et de sagesse avec "une tension narrative particulièrement forte dans les dix dernières pages !"

Il n’est jamais trop tard pour dire merci.

Julien Sandrel peut, comme chaque fois, compter sur sa solide communauté de fans pour défendre ses jolis romans. En l'occurence ici, Merci, Grazie, Thank you, paru chez Calmann-Levy… Gina, charmante vieille dame d’origine italienne mène une existence modeste à Paris. Son pêché mignon ? Le casino ! Quand elle décroche le gros lot, elle décide de le partager avec toutes les personnes qui ont marqué son long chemin de vie "quitte à traverser l’Atlantique et à filer à l’anglaise", précise @cilouetsesaiguilles. Lorsque sa petite-fille Chloé découvre sa "fugue", elle décide de partir à sa recherche, accompagnée, à son corps défendant, par sa très loufoque et envahissante meilleure amie, Olga. "Commence alors (…) un voyage riche en émotions fortes, entre fous rires et larmes, entre gratitude et transmission, rythmé par les secrets de Gina et les soubresauts d’une Histoire pas si lointaine...", résume à la perfection @doresixtine. Un livre parfait pour déconnecter cet été. Mais aussi rire et... pleurer  !