#marquepage du 2 février 2022 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol

Un nouveau numéro de Marque Page : l’auteur qui se dissimule derrière ses quatre clichés est traduit dans plus de vingt langues. Alain Bélier, libraire aux Lucioles à Vienne, recommande le dernier roman de la grande Simonetta Greggio, Bellissima, édité chez Stock. Quant aux Instragrammeurs, ils nous recommandent tous la lecture de Mon maître mon vainqueur, de François-Henri Désérable (Gallimard).  

Montre-moi quiz tu es et je te dirai quiz tu es…  

L’écrivain qui nous a adressé cette semaine quatre photos pour jouer avec nous à se faire reconnaître, est né à Tananarive. Sociologue, journaliste, conférencier et journaliste, il est diplômé de l’école des hautes études sociales (EHESS). Son sujet de thèse ? "Le bouddhisme en occident"... Comme s’il n’était pas assez occupé, il écrit également pour le théâtre, des pièces et des comédies musicales ; et pour la télévision, des films et des documentaires. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages – souvent écrits à quatre mains –, traduits dans plus de vingt langues, il est aujourd’hui en France l’un des plus grands spécialistes – et vulgarisateurs – de l’histoire des religions et des grands courants de pensée de la philosophie. Habitué de plateaux, il doit en grand partie sa renommée à C dans l’air, période Yves Calvi ! Avec ses grands yeux bleus, sa crinière blanche, sa barbe de trois jours, il est inoubliable. Fond, forme : le combo est parfait ! Son dernier ouvrage, déjà best-seller, est consacré au médecin suisse, Carl Gustav Jung, pionnier de la psychanalyse. Avec un tel indice, normalement…  

Le libraire craque pour "Bellissima" ! 

Alain Bélier, libraire à Vienne, aux Lucioles, nous propose la lecture de Bellissima, le troisième et dernier acte d’une suite italienne initiée en 2010 par l’auteure italienne Simonetta Greggio et publiée chez Stock. "Là où l’histoire italienne était très présente dans les deux premiers volets (…) on va dans ce troisième opus aller à la rencontre de l’enfance et de la famille de Simonetta Greggio" qui s’interroge à voix haute, sur sa quatrième de couverture : "Qu’est-ce qui m’a poussée, jeune fille, à abandonner mes proches, ma maison, ma langue maternelle, mon pays ? Qu’est-ce qui fait qu’un homme tendre comme mon père est devenu un monstre, à un moment donné ? Cela s’appelle Italie : ma douleur, mon amour, ma patrie."  Un livre comme un règlement de compte intime et politique avec une Italie rongée par une violence systémique. Un ouvrage bouleversant. Et magnifique.  

"Mon maître mon vainqueur" dompte les Bookstagrammeurs  

Le dernier roman de François-Henri Désérable publié chez Gallimard, a conquis le cœur des Instagrammeurs – et du jury du l’Académie française qui lui a remis son Grand Prix ! "Que peut faire un écrivain, convoqué par un juge d’instruction comme témoin d’une tentative de meurtre commise par son meilleur ami ? Le balader, bien sûr !", lance goguenarde, @chignon_et_lunettes. "Dès les premières pages, l’auteur amorce le récit d’une passion amoureuse : celle de Tina et de Vasco", poursuit @lepetitgibus. Quatre ans après Un certain M. Pikielny, François-Henri Désérable livre une histoire entraînante pleine de littérature, d’humour et de passion. Le fond comme la forme, sont parfaits : "Cette (…) version moderne de l’amour courtois, se décline en vers, en haïkus, au milieu de poètes comme Rimbaud, Verlaine, Baudelaire et Hugo.",  s’abaubit, @autour_d_un_samovar.