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#marquepage du 16 novembre : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol

Découvrez en trois minutes, trois idées de livres, à dévorer… tout en vous amusant !

Article rédigé par franceinfo Culture - Anne-Marie Revol
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
"Marque-page", la chronique d'échos littéraires d'Anne-Marie Revol. (FRANCE TELEVISIONS)

L’auteur qui se cache derrière ses quatre photos est… double Goncourt ! Mais "sans tricher" comme Roman Gary. Nathalie Iris, libraire à la Garennes-Colombe, nous invite à lire Le trésorier payeur, le dernier roman de Yannick Haenel paru chez Gallimard. Quant aux Instagrammeurs, ils nous recommandant avec chaleur, le premier ouvrage de la comédienne Valérie Bonneton, Maman à moi, édité chez Jean-Claude Lattès.

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Et si on s’offrait un p'tit quiz ?

Né en 1972, notre écrivain qui se raconte cette semaine en quatre clichés a fait des études de Lettres moderne et de Théâtre. Sa première pièce, Onyos, est publiée alors qu’il n’a que 27 ans. Montée au Théâtre national de Strasbourg trois ans plus tard, elle remporte un vif succès. S'en suivront de nombreuses autres pièces toutes produites sur des scènes publiques. Son deuxième roman, dont nous tairons le nom tant il est connu, sera couronné en 2002 du prix Goncourt des lycéens ainsi que du prix des Libraires. Deux ans plus tard, il décroche le graal - soit le Goncourt tout court - pour son troisième ouvrage qui sera traduit dans plus de trente langues. En plus de ces pièces et de ces livres, cet homme, boulimique de travail et curieux de tout, multiplie les expériences et signe à tout va des nouvelles, des livrets d’opéra, des poèmes ainsi que des grands reportages qui le conduisent jusqu'en Haïti, au Bengladesh, au Kurdistan irakien ou plus près de nous, mais tout aussi dépaysant, dans la jungle de Calais. À tout juste 50 ans, il vient de publier chez Actes Sud, un livre très noir entre science-fiction et thriller. Dans une Grèce ruinée, un policier déclassé enquête dans une cité du futur frappée par des chaleurs torrides et des pluies acides. Si j'ajoute à cela que son nom est synonyme de gobelet, vous devriez trouver !

Nathalie Iris, libraire en région parisienne, craque pour un banquier...  

Depuis qu’elle a ouvert sa librairie, Mots en marge, à La Garenne-Colombes, Nathalie Iris, soutient le romancier Yannick Haenel dont elle a dévoré le dernier roman, Le trésorier payeur, sorti chez Gallimard. Au début des années 90, le jeune Bataille abandonne la philosophie pour s’inscrire dans une école de commerce. Son premier poste ? À Béthune, dans une succursale de la Banque de France. "Alors qu'on pourrait penser qu’il aime l’argent. En fait, il n’en est rien : il n’aime pas l’argent !" Dans cette ville où les mines ferment les unes derrières les autres et où le néolibéralisme fait des ravages, la vie du trésorier-payeur devient une aventure passionnée et passionnante : protégé par le directeur de la banque, il défend les surendettés, dépense sans compter des euros qui ne sont pas les siens, découvre le vertige sexuel avec Annabelle, une libraire rimbaldienne, s’engage dans la Confrérie des Charitables, collabore avec Emmaüs et rencontre l’amour de sa vie, en la personne de Lilya Mizaki… dentiste japonaise de son état. Pour ne rien gâcher, "ce livre est écrit dans une langue extraordinaire !" Alors, que demander de plus ? Allez zou, rendez-vous en librairie et... aux livres citoyens !

... et les Instagrammeurs pour un bichon maltais !

Pour son premier livre, Maman à moi, paru chez JCLattès, la comédienne Valérie Bonneton s’est glissé dans la peau et les mots de Gaston, son fidèle petit chien blanc. Sa mission ? "Rendre heureux sa maman (…).Surtout que celle-ci est en train de vivre une période assez complexe : des refus pour des premiers rôles, une fatigue intense, s’occuper seule de ses deux enfants…", précise @bak_bookslover. Fidèle en tous points, Gaston escorte sa maîtresse partout. Amoureux et bouleversé, il l'observe perdre pied, se battre, renaître et espérer. "J'ai trouvé ça très intelligent de raconter cette histoire du point de vue du chien car Valérie Bonneton semble nous raconter sa propre histoire", suggère @lilyarose_bouquine. Il fallait beaucoup d’humour et de recul pour mettre en scène un animal de compagnie. Et beaucoup de talent pour nous toucher au cœur. Un ouvrage tout en pudeur et en émotions. "La plume est fluide et le livre se lit très bien et très vite ! ", admire @leslecturesdemorgane. Ce qui évidemment, ne gâche rien !

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