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Marcus Malte, prix Femina 2016 : "J'ai voulu mélanger tous les genres pour créer un souffle romanesque"

Mardi 25 octobre, Marcus Malte a été récompensé du prix Femina pour son roman "Le Garçon". Un récit dans lequel il a volontairement mélangé les genres. L'auteur se confie à franceinfo.

Article rédigé par franceinfo - Ilana Moryoussef
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Temps de lecture : 1 min
L'écrivain Marcus Malte, à Paris le 25 octobre 2016, jour de l'obtention de son prix Femina (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

À 48 ans, l'écrivain Marcus Malte a reçu, mardi 25 octobre, le prix Femina 2016 pour Le Garçon (éditions Zulma). Dans ce roman, le lecteur est invité à suivre le parcours d'un garçon sans nom, né dans les contrées sauvages du sud de la France. À la mort de sa mère, il quitte sa cabane isolée pour rejoindre le monde des hommes, qu'il ne connaît pas.

franceinfo : La présidente du prix Femina, Mona Ozouf, a décrit votre roman comme "une histoire magnifique qui ressuscite le mythe de l’enfant sauvage qui parvient à la civilisation".

Marcus Malte : Quand on rencontre le garçon au début du roman, c'est un être quasiment sauvage. Pas totalement, car il ne ressemble pas à ce qu'on a appelé à une époque les "enfants sauvages". Mais on s'en éloigne assez rapidement pour suivre le cheminement de ce personnage en quête d'humanité, qui va essayer de se construire, de devenir un homme. Le récit sous-tend une question : qu'est-ce qu'être un homme ? Et en fin de compte, quand on y parvient, est-ce que ça vaut le coup d'être un homme ?

Votre roman est un récit d'initation. Il tient également de la fresque historique sur le début du XXe siècle. Pourquoi avoir choisi ce mélange des genres ?

J'avais envie que ce soit un roman initatique, certes. Mais j'avais envie que ce soit également un roman d'aventure, un roman d'amour, un roman parfois érotique. J'ai voulu mélanger tous ces genres pour créer un souffle romanesque.

Ironiquement, c'est la Première Guerre mondiale, une invention des hommes, qui renvoie votre personnage à sa "sauvagerie" d'origine.

Quand le garçon aborde la Guerre de 1914-18, il retrouve ses instincts naturels de tueur et de prédateur. Il retrouve en fait ce dont il a besoin pour survivre. Mais d'un autre côté, on peut considérer que la guerre est un paroxysme de l'humanité. Seule l'espèce humaine peut mettre autant de temps, d'énergie et de talent à essayer de tuer son prochain. Dans ce roman, le garçon est amené à rencontrer à la fois un sommet de l'humanité, qui réside dans l'amour ou dans l'art, et un autre sommet, qui réside dans les forces destructrices de la guerre.

Marcus Malte interviewé par Ilana Moryoussef après son prix Femina

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